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Pénalisé par les tensions commerciales sino-américaines et les difficultés du secteur automobile, le produit intérieur brut s’est contracté de 0,1 % au deuxième trimestre.
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Les tout derniers indicateurs conjoncturels laissaient craindre le pire. Celui-ci s’est confirmé : au deuxième trimestre, l’économie allemande s’est contractée de 0,1 %, après avoir progressé de 0,4 % sur les trois premiers mois de l’année, selon les données publiées mercredi 14 août par l’Office fédéral de la statistique (Destatis). C’est nettement moins bien que le chiffre, pourtant déjà décevant, enregistré en France et dans l’ensemble de la zone euro (+ 0,2 % dans les deux cas).
Avec celle du troisième trimestre 2018 (– 0,1 %), il s’agit de la première baisse du produit intérieur but (PIB) enregistrée dans le pays depuis début 2015 (– 0,2 %). Surtout, elle confirme les difficultés dans lesquelles le moteur de la croissance européenne s’enlise depuis plusieurs mois, alors que les incertitudes internationales s’accumulent.
Ce repli tient en grande partie aux spécificités du modèle national, très dépendant des exportations
Cette contraction tient en grande partie aux spécificités du modèle allemand, très dépendant des exportations, qui pèsent près de la moitié du PIB. Lorsque le commerce mondial va bien, l’économie germanique fait des étincelles et surpasse la croissance moyenne de la zone euro. Mais lorsqu’il ralentit, elle souffre beaucoup plus que ses voisins tournés vers leur consommation intérieure, comme la France.
C’est ce que l’on observe depuis quelques mois, alors que les échanges internationaux plongent sous l’effet des tensions commerciales entre Pékin et Washington. Selon Oxford Economics, ils devraient progresser de 1,2 % seulement cette année, contre 4,9 % en 2018. Résultat : l’économie allemande se retrouve au cœur de la tempête, et en particulier son industrie. En juin, la production du secteur a reculé de 1,5 % sur un mois, et de 5 % sur un an. Tétanisés par ces incertitudes, les entrepreneurs ont le moral en berne. Celui des investisseurs ne va guère mieux : début août, il est tombé à son plus bas niveau depuis huit ans, d’après les dernières données de l’institut ZEW.
« Signaux inquiétants »
« L’industrie allemande souffre beaucoup depuis un an », résume Nadia Gharbi, spécialiste de la zone euro chez Pictet WM. Tout au long de 2018, les économistes ont désigné une série de facteurs temporaires pour expliquer ces piètres performances – à commencer par la météo et les nouvelles normes antipollution automobiles, qui ont désorganisé les chaînes de production du pays pendant de longs mois. « Mais désormais, il apparaît clairement que le ralentissement est plus profond et durable qu’on ne le pensait alors », ajoute Mme Gharbi.
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