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Le chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, a désigné l’ancien président du Conseil, Matteo Renzi, comme son principal adversaire politique.
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Matteo Salvini a perdu une bataille, mais il est loin d’avoir perdu la guerre. Ce mardi 13 août en fin d’après-midi, au cours d’une séance orageuse, le Sénat a repoussé la proposition du parti du ministre italien de l’intérieur (Ligue, extrême droite) de discuter dès mercredi la motion de défiance visant le président du Conseil Giuseppe Conte.
Ce dernier se présentera finalement devant les parlementaires mardi 20 août, conformément aux souhaits du bloc formé par le Parti démocrate (PS, centre gauche) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème).
Mais pour Matteo Salvini, l’essentiel est ailleurs : son combat politique à venir, pour prendre durablement les rennes du pays. Il a désormais sur son chemin, avec Matteo Renzi, l’ancien président du Conseil (PD), un adversaire déclaré qui sans doute n’en demandait pas tant il y a encore une semaine.
Le chef de la Ligue a désigné très tôt son challenger, pour mieux le combattre et resserrer les rangs autour de sa personne. Dans son discours au Sénat, lundi après-midi, le ministre de l’intérieur, a d’ailleurs réservé l’essentiel de ses diatribes au sénateur florentin, évoquant « la planète terre et la planète Renzi » pour dénoncer la cassure qu’il devine entre l’ancien président du Conseil et les Italiens. « Je ne mets pas mes mains dans celle du sénateur Renzi mais dans celles du peuple italien », a martelé M. Salvini.
De son côté, Matteo Renzi, qui qualifie depuis quelques jours M. Salvini de « capitaine fracasse », n’a pas manqué de relever avec malice le camouflet subi par la Ligue dont la motion a été rejetée : « quand on perd, on démissionne, a t-il tweeté. J’y suis passé, je sais que cela fait mal, mais c’est la chose juste. »
Dirigeant impopulaire
Quelques minutes avant le vote des sénateurs, toute la presse transalpine s’était retrouvée dans un salon du Palais Madame où l’ancien maire de Florence tenait une conférence de presse très attendue. L’occasion pour lui d’endosser ses habits d’ancien président du Conseil, « au service du peuple italien » et par-delà les courants, de lancer un appel plein de gravité. « C’est la première fois dans l’histoire de la République italienne que se forme l’hypothèse de voter pendant la période où se discute le budget », a t-il attaqué.
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