Le « réensauvagement », une vision de la protection de la nature qui gagne du terrain en Europe

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Sur le Vieux Continent, les espaces où l’activité humaine est complètement bannie pour laisser le milieu naturel évoluer librement sont minimes.

Par Publié aujourd’hui à 10h26

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Des meutes de loups qui freinent l’expansion des troupeaux de wapitis, limitant le surpâturage et l’érosion des berges, avec des effets en cascade : retour de la forêt et d’un cortège d’autres espèces, oiseaux, amphibiens, petits mammifères… La success story des loups réintroduits en 1995 dans le parc national de Yellowstone (Wyoming) est devenue un cas d’école du « réensauvagement » à l’américaine, une doctrine écornée par l’administration Trump, qui a remis en cause, lundi 12 août, les décrets d’application de la loi américaine sur les espèces protégées.

Sur ce continent, jusqu’à présent épicentre du rewilding (« réensauvagement »), de grands espaces de nature sauvage coexistent aux côtés de milieux intensément exploités. A l’extrême sud, en Argentine et au Chili, a été mené l’un des plus vastes projets de réensauvagement : les époux Tompkins, fondateurs des marques The North Face et Esprit, ont acquis des centaines de milliers d’hectares d’anciens pâturages, y favorisant le retour d’espèces originaires de la zone comme le guanaco (lama sauvage), les jaguars, les fourmiliers…

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En Europe, la nature sauvage n’a pas la même valeur, ni le même espace – même si bien des réintroductions d’espèces ciblées et autres initiatives en faveur du retour de la vie sauvage ont été menées, à divers degrés. Le concept de réensauvagement y est plus récent. Certains en faisaient avant l’heure, comme le Parc national suisse, qui évolue depuis plus d’un siècle sous une protection maximale, rare sur le continent. Seule intervention humaine, le parc s’est doté de quelques bouquetins, dès 1920, puis de gypaètes barbus.

Déprise rurale

« Le réensauvagement a sa propre histoire en Europe depuis une trentaine d’années, explique Frans Schepers, directeur de l’ONG Rewilding Europe, fondée aux Pays-Bas en 2011. Ici la nature a été complètement contrôlée, on a oublié ce que pouvait être une Europe sauvage. » A la pointe du mouvement, l’association s’appuie sur la déprise rurale, qui libère de vastes espaces, et promeut la coexistence entre l’homme et les grands animaux. Elle soutient huit zones pilotes sur 40 000 hectares et a labellisé 68 autres initiatives sur 6 millions d’hectares. Elle a notamment réintroduit des bisons, chevaux et bovins dans neuf pays, favorisé le retour de l’ours, du loup, du chacal doré, des vautours ou des castors, comme autant d’espèces clés susceptibles de façonner les écosystèmes.

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