A New York, l’héritier d’Estée Lauder et sa vue plongeante sur Central Park

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New-Yorkais(e)s (1/6). Milliardaire ou ancien dealeur, artiste ou fille d’immigré, tradeuse reconvertie ou élu, ils ont en commun l’amour de leur ville. Chacun à sa manière. Aujourd’hui, Leonard Lauder, propriétaire d’une des plus belles collections privées d’art cubiste.

Par Publié aujourd’hui à 05h00

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Leonard Lauder chez lui à New York, en septembre 2014.
Leonard Lauder chez lui à New York, en septembre 2014. DAMON WINTER / THE NEW YORK TIMES-REDUX-REA

« Hier ? Je suis allé au dîner d’anniversaire d’Henry Kissinger. » Dans son bureau transformé en musée d’art moderne, au quarantième étage d’un gratte-ciel de la Ve Avenue offrant une des plus belles vues sur Central Park, Leonard Lauder nous laisse entrevoir son monde, celui de la très haute société new-yorkaise. Un monde de pouvoir, d’art et d’argent. Inaccessible. L’agenda de ce milliardaire, qui a transformé la petite société cosmétique de sa mère, Estée Lauder, en une formidable multinationale et réuni une des plus belles collections privées d’art cubiste qu’il léguera à sa mort au Metropolitan Museum of Art (Met), résume cette vie à New York.

Lire le récit : Leonard A. Lauder, le donateur du Met

La veille du 96e anniversaire de l’ancien secrétaire d’Etat de Richard Nixon, Leonard Lauder était au Lincoln Center, à un gala où furent distingués le créateur Tom Ford et Estée Lauder, la société dont il est encore, à 86 ans, président honoraire. L’avant-veille, il s’était rendu sur la 42e rue, au Cipriani, une ancienne banque de style rococo transformée en lieu de réception. Il y a vu un spectacle de hip-hop à l’occasion du dîner de la fondation Gordon Parks, qui honorait Chelsea Clinton, la fille du président, pour son action dans l’œuvre de son père. « Ce n’était pas pour écouter du hip-hop mais parce que ma femme est photographe et que Gordon Parks était un grand photographe. »

Cet homme, dont la fortune personnelle est estimée à 16 milliards de dollars, semble heureux de rencontrer pour la première fois un journaliste du Monde, même si son français ne lui en permet pas la lecture et qu’il est fâché avec le passé simple. Il aime la France, comme les hommes férus d’art. Le sujet de notre reportage – un personnage qui incarne un quartier de New York – l’a séduit aussi. « I love New York, nous répète-t-il. La ville s’améliore sans cesse ; je m’inquiète seulement des nouveaux buildings car ils font de l’ombre à Central Park. »

Investi dans la philanthropie

Au fond, l’idée d’être mêlé dans une série de portraits à cinq autres New-Yorkais – une fille de chauffeur de taxi du Bangladesh ayant réussi à entrer à la prestigieuse université de Columbia ou un Noir du Bronx qui s’en est sorti après être passé par la sinistre prison de Rikers Island –, lui plaît bien, même s’il grimace un peu quand on lui dit qu’un des épisodes sera consacré à Jimmy Van Bramer, le conseiller municipal du Queens qui a refusé l’installation d’Amazon dans son district. Mais le voilà, le rêve américain dont il a profité. « New York a accueilli ma famille, m’a permis de créer une grande compagnie, pourquoi ne l’aiderais-je pas ? » Alors New York et l’art seront au centre de la conversation. Il refuse d’évoquer la politique fiscale de Donald Trump qui, en surtaxant l’immobilier, ferait fuir les milliardaires de New York : « No comment. » Encore moins, les choix politiques : républicain ou démocrate ? « Je suis Américain », répond-il.

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