Le « suicide apparent » de Jeffrey Epstein déclenche un scandale national aux Etats-Unis

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Le financier new-yorkais, accusé de crimes sexuels sur mineurs, a été retrouvé mort, samedi, dans sa cellule de la prison fédérale de Manhattan, où il était incarcéré.

Par Publié aujourd’hui à 04h57

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Le Metropolitan Correctional Center, où Jeffrey Epstein a été retrouvé mort, à New York, le 10 août.
Le Metropolitan Correctional Center, où Jeffrey Epstein a été retrouvé mort, à New York, le 10 août. JEENAH MOON / REUTERS

Lorsque les Américains ont appris, stupéfaits, samedi 10 août, que Jeffrey Epstein, le milliardaire new-yorkais accusé d’avoir organisé l’exploitation sexuelle de jeunes filles mineures, avait été retrouvé pendu dans sa cellule de Manhattan avant d’être déclaré mort, le prix Nobel 2008 d’économie Paul Krugman a résumé sur Twitter le sentiment dominant.

« Si nous vivions dans un univers de fantasme paranoïaque, je serais très méfiant sur le suicide d’Epstein, et même sur le fait de savoir si c’était réellement un suicide. » Et d’ajouter : « Et vous savez quoi ? Le cas Jeffrey Epstein montre que nous vivons dans une sorte d’univers de fantasme paranoïaque. »

En tout cas, cette mort a suscité toutes les hypothèses complotistes tandis que le mot-clé « l’assassinat d’Epstein » (EpsteinMurder) fleurissait sur les réseaux sociaux.

Rien pour l’instant n’étaye cette thèse, mais le prévenu avait été placé en cellule de surveillance après avoir fait une première tentative de suicide le 23 juillet. Il en avait été retiré pour des raisons pour l’instant inexpliquées le 29 juillet.

Un condensé de toutes les névroses américaines

Le gestionnaire de fortune, self-made-man né à Brooklyn et âgé de 66 ans, attendait que soit déterminée la date de son procès prévu pour 2020, et l’affaire menaçait de toucher des puissants de toute la planète. Doué d’une intelligence charmeuse selon ses associés, ce financier a en effet entretenu des contacts rapprochés avec les grands de ce monde : Donald Trump, Bill Clinton – il était au mariage de sa fille Chelsea –, le prince Andrew, fils de la reine Elizabeth II, ou le milliardaire Leslie Wexner, qui détient notamment la marque de lingerie Victoria Secret et accuse d’ailleurs M. Epstein de l’avoir spolié. Son silence en soulagera sans doute plus d’un.

L’affaire Epstein est un condensé de toutes les névroses américaines supposées : argent, débauche sexuelle, crime, politique, justice corrompue par les puissants et « deep State » [Etat profond]. Sa mort ne fait que les renforcer.

Cueilli à New York par la police fédérale (FBI) le 6 juillet alors qu’il débarquait de Paris à bord de son jet privé, Jeffrey Epstein a été accusé par la justice américaine d’avoir contraint des mineures à devenir des esclaves sexuelles. Les jeunes filles, dont certaines étaient âgées de 14 ans, étaient embauchées pour lui faire des messages alors qu’il était dénudé. Selon l’accusation, le « massage » se transformait vite en masturbation, attouchements génitaux avec les mains ou utilisation de sex-toys, écrit le New York Times.



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