Pékin s’en prend à Cathay Pacific, entreprise emblématique de Hongkong

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Les autorités interdisent aux salariés de la compagnie aérienne ayant participé à la grève générale du 5 août de survoler le territoire chinois. Et envoient ainsi un message à tous les employeurs hongkongais.

Par Publié aujourd’hui à 06h03

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Le hall de l’aéroport international de Hongkong, le 9 août.
Le hall de l’aéroport international de Hongkong, le 9 août. ANTHONY WALLACE / AFP

Jamais à court d’idées, les jeunes de Hongkong ont entamé leur troisième mois de mobilisation en transformant le hall d’arrivée de l’aéroport en un gigantesque lieu de happening. Depuis vendredi 9 août, des centaines de manifestants accueillent les voyageurs dans une ambiance bon enfant en chantant ou en criant « à bas la tyrannie ». « Libérez Hongkong de la dictature du Parti communiste chinois » peut-on lire sur une affiche.

Le 9 juin, un million de Hongkongais manifestaient contre un projet de loi permettant les extraditions vers la Chine continentale. Depuis, ce projet a été « suspendu » mais le mouvement se poursuit et les revendications se sont élargies. Elles sont au nombre de cinq : le retrait complet de cette loi, l’abandon de la notion d’« émeutes » pour caractériser la manifestation du 12 juin, la remise en liberté et l’arrêt des poursuites contre les manifestants arrêtés, la création d’une commission d’enquête indépendante sur les violences policières et des élections libres au suffrage universel.

Le problème pour les manifestants est que les autorités chinoises, bien décidées à ne pas laisser s’installer le « chaos » dans cette « Région administrative spéciale » qu’est Hongkong, ne manquent pas non plus d’imagination. La Chine a annoncé vendredi une mesure spectaculaire et inédite : elle interdit aux employés de la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific ayant participé à la grève générale du 5 août d’effectuer des vols vers la Chine mais aussi de survoler son territoire.

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Tous les vols vers l’Europe et la Russie sont donc potentiellement concernés. A partir de samedi 10 août, la compagnie doit soumettre à l’aviation civile chinoise le nom de ses membres d’équipages concernés. S’ils comportent un gréviste, le vol sera interdit. Les autorités de l’aviation civile chinoise ont par ailleurs exigé que Cathay leur transmette jeudi 16 août les plans détaillés qu’elle compte prendre en matière de sécurité. Elles auraient en effet découvert « récemment » de nombreux « risques » en la matière. Cathay pourrait également être boycottée par les investisseurs chinois. Le syndicat du personnel navigant de cette compagnie avait soutenu l’appel à la grève et un pilote de Cathay a été arrêté durant les manifestations.

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