les Américains pourraient partir fin 2020

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Washington et les talibans sont engagés depuis onze mois à Doha dans des négociations de paix.

Par Publié aujourd’hui à 12h00

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« Vous avez la montre, nous avons le temps. » Cette maxime des talibans afghans à l’adresse de l’ennemi américain illustre, plus que jamais, l’état actuel des négociations de paix engagées, en septembre 2018, à Doha, par le principal mouvement insurgé afghan et les Etats-Unis, et dont est exclu le gouvernement. Au sortir de leur huitième rencontre, lundi 5 août, les deux protagonistes se sont félicités des « excellents progrès » réalisés. Un optimisme lié, selon les informations du Monde, à un préaccord sur l’un des principaux points d’achoppement au processus de paix : le retrait des troupes américaines d’Afghanistan. D’après une source diplomatique, talibans et Américains se sont accordés pour fixer le départ des « soldats en uniforme d’ici à la fin 2020 ».

Signe que les choses bougent, l’ambassadeur américain, Zalmay Khalilzad, chargé de conduire les discussions pour les Etats-Unis, était, jeudi, à Oslo, où doit se tenir la conférence de paix interafghane décidant du futur du pays dès qu’un texte sera signé à Doha. Rien n’a filtré, depuis lundi, sur ces avancées et d’éventuels préparatifs pour une annonce. Car si le pas franchi est majeur, tout n’est pas encore réglé. Le bras de fer entre les trois principaux acteurs de ce processus, talibans, Américains et le président afghan, Ashraf Ghani, n’est pas terminé. Chacun défend chèrement sa cause et les talibans sont maîtres du temps.

Tout d’abord, la question sensible des forces américaines sur le sol afghan n’est pas tout à fait solutionnée. Washington souhaiterait, en effet, maintenir après 2020 « une force antiterroriste ». Exigence que les talibans refusent, au motif qu’ils se sont déjà engagés à interdire leur territoire à tout groupe terroriste. Le porte-parole de la délégation talibane à Doha, Suhail Shaheen, l’a encore répété, jeudi, au micro de la BBC : « Nous avons fourni toutes les garanties que personne ne pourrait utiliser notre territoire pour s’en prendre aux intérêts américains, à leurs alliés ou à toute autre nation. »

Du côté du président américain, Donald Trump, et de son secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, l’idée de retirer les forces antiterroristes d’ici à la fin 2020 pourrait faire son chemin. Cette concession donnerait un argument pour obtenir des insurgés, en contrepartie, des avancées sur le terrain social et constitutionnel. Mais des voix, majoritaires, au Congrès, au Pentagone, et même au sein du Conseil national de sécurité veulent que cette force reste après le départ des troupes en uniforme. Il s’agit, notamment, d’unités aériennes, celles opérant les drones, des services de renseignement et sans doute des forces spéciales.

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