Le président du Parlement polonais contraint à la démission

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Membre du parti ultraconservateur au pouvoir (PiS), Marek Kuchcinski était pris dans un scandale concernant ses voyages privés avec des avions officiels.

Par Publié aujourd’hui à 11h10

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Jaroslaw Kaczynski, le président du parti ultraconservateur Droit et justice (PiS), au pouvoir en Pologne, a dû sacrifier son fidèle allié de trente ans, Marek Kuchcinski, qu’il avait fait élire en 2015 président de la Chambre basse du Parlement. Harcelé depuis deux semaines par la presse et l’opposition pour avoir utilisé des avions gouvernementaux à des fins personnelles, le maréchal de la Diète – le titre polonais du président de l’Assemblée – a annoncé, jeudi 8 août, sa démission sous le regard impassible de son parrain politique.

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Il est exceptionnel que Jaroslaw Kaczynski cède à la pression de l’opposition ou des médias. Président incontesté du PiS qui contrôle la majorité parlementaire et la plupart des institutions publiques – présidence de la République, Cour constitutionnelle, médias publics, Conseil national de la magistrature… –, il ignore généralement les suppliques des groupes politiques adverses et des journalistes.

En tant que président de la Diète, Marek Kuchcinski était depuis longtemps critiqué pour sa gestion politique des travaux parlementaires et pour les restrictions d’accès imposées aux médias. Au moment des fêtes de Noël 2016, sa décision précipitée d’exclure un député de l’hémicycle avait même provoqué une occupation d’un mois du Parlement. Néanmoins, fort du soutien du président de son parti, il avait toujours survécu aux motions de révocation déposées contre lui (quatre en trois ans).

Image de probité

Le 25 juillet, lorsqu’un élu de l’opposition publie des documents selon lesquels le président de la Diète a plusieurs fois emprunté un avion gouvernemental en compagnie de son épouse et de ses enfants, l’affaire semble pouvoir être étouffée de la manière habituelle : s’excuser, rembourser les sommes contestées et annoncer de nouvelles mesures de contrôle.

En 2018, la révélation d’importantes primes attribuées par l’ex-première ministre Beata Szydlo à elle-même et à ses collaborateurs s’était ainsi terminée par leur reversement au Secours catholique et une réduction de 20 % des indemnités parlementaires. « On n’entre pas en politique pour l’argent », avait alors justifié Jaroslaw Kaczynski, qui avait également insisté sur la nécessité de tenir compte de l’opinion publique. « Vox populi, vox Dei. » De fait, le PiS a bâti une partie de sa popularité sur une image de probité et de désintéressement au service du pays, s’affichant comme moralement supérieur à des « élites » présumées corrompues.

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