de volte-face en reniements, la descente aux enfers du Mouvement 5 étoiles

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Cannibalisé par Matteo Salvini, le parti antisystème n’a pas pu appliquer le gros de son programme et ses résultats électoraux ont plongé.

Par Publié aujourd’hui à 11h06

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Le chef de file du Mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio, le 2 mai.
Le chef de file du Mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio, le 2 mai. Yara Nardi / REUTERS

C’était il y a à peine plus d’un an, autant dire un millénaire, au rythme actuel des soubresauts de la politique italienne. Le Mouvement 5 étoiles, ce « non-parti » qui venait de s’adjuger les suffrages d’un tiers des électeurs italiens lors des législatives du 4 mars 2018, couronnant son ascension météorique, avait décidé de conclure une alliance d’un genre nouveau avec une autre formation politique atypique, la Ligue de Matteo Salvini (17 % des voix aux mêmes élections). Un « contrat » plutôt qu’un programme commun, avec deux vice-premiers ministres, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, chefs politiques des deux formations composant la coalition, s’exprimant sur un pied d’égalité, et un premier ministre, Giuseppe Conte, sympathisant du M5S mais suffisamment neutre pour pouvoir faire figure d’arbitre. Le gouvernement « gialloverde » – le jaune du « 5 étoiles » (antisystème), le vert de la Ligue (extrême droite) – était plébiscité par l’opinion. Les trois personnages de cette trinité atypique jouissaient de plus de 60 % d’opinions favorables.

Cette situation ne trompait personne : la Ligue et le M5S, malgré leurs convergences, sont trop contradictoires dans les aspirations qu’ils portent et trop concurrents pour ne pas entrer, à terme, en collision. De plus, à Rome, on sait d’expérience que les triumvirats ne sont pas faits pour durer. Celui de Matteo Salvini, Luigi Di Maio et Giuseppe Conte n’aura pas fait exception.

Après un an et deux mois d’exercice du pouvoir, que reste-t-il de cet attelage baroque ? Le plus rusé des trois protagonistes – Matteo Salvini – est au faîte de sa puissance. En comparaison, son homologue, Luigi Di Maio, paraît désormais complètement exsangue : entre les élections législatives de 2018 et les européennes du 26 mai dernier, sa formation est passée de plus de 32 % des voix à à peine 17 %, tandis que son « partenaire » faisait le chemin inverse. Surtout, il a semblé dès le début incapable de porter la contradiction pour la Ligue, tandis que les imprécations des « 5 Étoiles » contre « le système » devenaient vides de sens à mesure que le M5S s’institutionnalisait.

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