L’économie islandaise souffre de la baisse du tourisme

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Pour la première fois depuis la crise de 2008, l’île, pénalisée par la faillite de la compagnie aérienne Wow Air, pourrait tomber en récession cette année.

Par Publié le 09 août 2019 à 00h43

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Des touristes se baignent dans la rivière chaude de Hveragerdi, en Islande, en juin 2017.
Des touristes se baignent dans la rivière chaude de Hveragerdi, en Islande, en juin 2017. JOE RAEDLE / AFP

C’est à la fois la chance et la malédiction des petites économies. Lorsque tout va bien, une bonne nouvelle sur le front de l’activité industrielle suffit à y faire bondir aussitôt le produit intérieur brut (PIB) de quelques dixièmes de points. A l’inverse, la déroute d’une seule entreprise est susceptible d’entraîner le pays entier dans la tourmente – voire, dans la récession. Tel est le scénario sombre que traverse aujourd’hui l’Islande. Et, plus précisément, depuis que la compagnie aérienne Wow Air, success story des années postcrise, a fait faillite, le 28 mars.

Selon les chiffres publiés jeudi 8 août par l’institut statistique islandais, le taux de chômage s’est établi à 4,4 % au second trimestre. C’est peu au regard de la moyenne de l’Union européenne (6,3 %), mais c’est 1,4 point de plus que le niveau enregistré sur les trois premiers mois de l’année. Et pour cause : depuis que Wow Air a mis la clé sous la porte, victime de la concurrence des autres compagnies à bas coût et de la hausse des prix du carburant, le nombre de visiteurs dans l’île a chuté, pénalisant l’emploi.

Au deuxième trimestre, les arrivées à l’aéroport de Keflavik, près de la capitale Reykjavik, ont ainsi plongé de 20 % sur un an. Le nombre de nuitées a baissé de 10 % en moyenne, et même de 29 % pour celles réservées sur la plate-forme Airbnb (– 29 %).

Un coup dur pour le tourisme, pilier essentiel de l’économie. Après l’effondrement du système bancaire, en 2008, celui-ci a tiré la reprise de l’activité et permis au pays de se relever rapidement de la plus grande crise financière de son histoire. Depuis 2011, lorsque l’éruption du volcan Eyjafjallajökull mit l’île et sa nature sauvage sous le feu des projecteurs internationaux, le nombre de visiteurs n’a cessé d’augmenter : 459 252 en 2010, 969 181 en 2014, 2,3 millions en 2018… Soit près de sept fois plus que la population locale, de 330 000 habitants !

Résultat : le tourisme, dont le poids économique était autrefois anecdotique, pèse aujourd’hui près de 20 % du PIB et plus du tiers de l’apport de devises étrangères, devant la pêche et la production d’aluminium. De nombreux Islandais se sont engouffrés dans la brèche, s’improvisant guides, ou bien louant leurs biens immobiliers sur Airbnb – faisant au passage flamber les prix des logements dans la capitale.

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