A Istanbul, des Iraniens obtiennent la nationalité turque pour contourner les sanctions américaines

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Mohsen et Soheil, tous deux hommes d’affaires, ont profité des facilités diplomatiques en Turquie, où il suffit d’investir 250 000 dollars pour obtenir un passeport.

Par Publié aujourd’hui à 11h43, mis à jour à 11h44

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Mohsen (les prénoms ont été changés) n’a jamais voulu quitter l’Iran, ni obtenir une autre nationalité que celle de son pays natal. Même après sa licence d’électronique à l’université de Téhéran, et alors que tous ses camarades se précipitaient pour envoyer leur « application » aux plus grandes universités des Etats-Unis et du Canada, il n’a pas été tenté de le faire. « C’était une question de principe », se souvient cet Iranien de 35 ans. La dégradation de la situation en Iran l’a fait changer d’avis. Il a entrepris des démarches pour obtenir un passeport turc. « Plus facile que celui des pays européens, pour lequel il faut attendre au moins six ans », précise-t-il.

Ankara a allégé ses restrictions à l’obtention de la nationalité turque en octobre 2018. N’importe qui peut l’obtenir en plaçant sur un compte bancaire 500 000 dollars (contre 1 million auparavant), bloqués pendant trois ans, ou en investissant 250 000 dollars en Turquie. Chef d’une entreprise basée à Téhéran et spécialisée dans la conception de logiciels, Mohsen a acheté un appartement dans une tour sur la rive asiatique d’Istanbul correspondant à la somme fixée par la loi turque. Non loin de son nouveau domicile, il a loué des locaux pour son entreprise, enregistrée en Turquie.

Si l’homme d’affaires a pris la nationalité turque, c’est avant tout pour avoir un compte bancaire à l’étranger. Le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran depuis le retrait unilatéral de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 a rendu très difficile, voire impossible, la poursuite de ses affaires avec l’étranger, surtout les transactions bancaires. L’économie iranienne va tellement mal qu’aucune perspective ne se dessine dans un avenir proche. Certains de ses clients en Iran ne l’ont pas payé depuis presque deux ans. « Ils nous mènent en bateau. Et avec l’inflation (40 %), plus ils tardent à nous payer, plus nous perdons nos bénéfices. Depuis mars, je n’ai pu garder que 70 de mes 150 employés, explique Mohsen dans son appartement lumineux, rempli de meubles Ikea. Ce soir-là, en arrivant à la maison, j’ai fondu en larmes. Nous nous sommes battus. Mais cela n’a pas marché. Qu’aurais-je pu faire d’autre ? »

Valises d’argent liquide

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