Le « tueur du Golden State » identifié grâce à l’ADN familial

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ADN, la reine des preuves (2/6). Comment retrouver un mystérieux tueur dont l’ADN figure sur diverses scènes de crime à plusieurs années de distance ? Les enquêteurs de Sacramento ont mis le temps, mais ont fini par y parvenir, en 2018.

Le mercredi 18 avril 2018, Joseph DeAngelo, un retraité de Citrus Heights, dans la banlieue nord de Sacramento, part faire des courses. Cet homme de 72 ans l’ignore, mais il n’est pas seul. Des policiers sont là qui le suivent. Dans la zone commerciale de Roseville, non loin de chez lui, il s’arrête à Hobby Lobby, un magasin de décoration. Alors qu’il se trouve dans la boutique, des détectives de la brigade criminelle du shérif de Sacramento s’approchent de sa voiture pour essuyer la poignée de la portière afin de recueillir son ADN.

Deux jours plus tard, la confirmation du laboratoire leur parvient : les traces correspondent à celles découvertes, près de trente ans auparavant, sur la scène d’un double meurtre, à des centaines de kilomètres de là, en Californie du Sud. Après une ultime vérification sur un mouchoir ramassé dans la poubelle du suspect devant son domicile, les enquêteurs ont la certitude de tenir un tueur en série ayant terrorisé la Californie du début des années 1970 jusqu’en 1986.

Pour eux, c’est la conclusion d’investigations éprouvantes, qui ont connu avancées et coups d’arrêt, fluctuant au gré des progrès des analyses génétiques, et des avancées légales… Au final, cette pelote a mis vingt-deux ans à être déroulée. Comme l’a résumé la procureure de Sacramento, Anne Marie Schubert, à l’arrestation de Joseph DeAngelo : « Il y a une chose que nous savions tous : la réponse était et a toujours été dans l’ADN. » Pour le comprendre, il faut commencer par revenir en 1996.

« Je vais les tuer »

Cette année-là, dans le laboratoire d’analyse criminelle du comté d’Orange, au sud de Los Angeles, les techniciens et les enquêteurs piaffent devant la nouvelle possibilité qui leur est offerte, l’ADN. Deux ans auparavant, le fichier national génétique des auteurs de crimes, le Codis, a été créé sous l’autorité du FBI. Les services du shérif d’Orange se replongent donc dans les cold cases, les crimes non résolus. Leur priorité : les meurtres avec agression sexuelle.

Trois d’entre eux les hantent, commis a priori par un seul auteur. En 1980, à Dana Point, Keith et Patrice Harrington, 28 ans chacun, sont retrouvés morts chez eux. En 1981, Marcela Witthuhn, 28 ans également, est tuée à son domicile, à Irvine. Surpris pendant leur sommeil, ils ont été attachés, et les jeunes femmes violées. Tous ont succombé à des coups portés à la tête. Dans les deux cas, le sperme de l’agresseur a été conservé. Le résultat de la comparaison est positif. Mais une surprise attend les analystes, qui examinent, par acquit de conscience, d’autres crimes non résolus : le même ADN apparaît dans le dossier Janelle Cruz, une jeune fille violée et tuée à Irvine en 1986. Les affaires n’avaient jamais été rapprochées. Grâce aux expertises génétiques, elles le sont désormais.

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