la Ligue s’enracine en Sardaigne

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Le M5S, partenaire de Matteo Salvini, est en perte de vitesse dans les sondages à la veille d’un scrutin régional.

Par Jérôme Gautheret Publié aujourd’hui à 11h01

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Matteo Salvini à Rome, en décembre 2018.
Matteo Salvini à Rome, en décembre 2018. Tony Gentile / REUTERS

Le drapeau de la Ligue flotte sur la Sardaigne. Par tous les moyens – tracts, affiches et camions publicitaires –, le nom et le visage de son chef, Matteo Salvini, sont omniprésents à Cagliari. Au point de faire de l’ombre à Christian Solinas, le candidat présenté par l’ensemble des formations de droite pour l’élection régionale du dimanche 24 février.

Jeudi soir, les milliers de personnes accourues sur la Piazza del Carmine n’en avaient que pour lui. Et lorsque « Matteo » est apparu sous les vivats, vêtu d’un blouson aux couleurs du drapeau sarde, tandis que dans la foule s’agitaient des dizaines de bannières de la Ligue, naguère symboles de la haine des méridionaux, la démonstration de force était saisissante.

A peine chahuté par une poignée de militants de gauche venus chanter Bella ciao« Tiens, il y a des moustiques ce soir ! », leur lance M. Salvini, débonnaire, avant de promettre la fermeture prochaine de tous les centres sociaux de la ville –, le ministre de l’intérieur italien a déroulé avec aisance un répertoire désormais classique. Eloge des produits agricoles locaux et de l’autonomie régionale, volonté de créer une « zone franche » pour doper l’activité, attaques contre la gauche, qui a « ruiné » la Sardaigne ces cinq dernières années, et rappel de son intransigeance face aux migrants.

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Avec, en ligne de mire, une ambition difficilement contestable, celle de « faire de la Sardaigne un lieu où l’on vit bien douze mois par an » – autrement dit pas seulement lors de la saison touristique. Au cours des 31 réunions publiques auxquelles il a participé sur l’île ces derniers jours, le ministre de l’intérieur a eu le temps de se roder. A Cagliari, il est en vitesse de croisière.

Deux semaines après une éclatante victoire de la droite dans l’élection régionale des Abruzzes, où le candidat présenté a frôlé les 50 % des suffrages, porté par une Ligue à 28 %, le scénario semble devoir se répéter en Sardaigne. Sur place, la formation de Matteo Salvini fait figure de nouvelle venue, mais en réalité le candidat qu’elle défend est tout sauf un néophyte. Christian Solinas, 42 ans, a commencé en politique dans les rangs de la démocratie chrétienne avant de rejoindre le Parti sarde d’action, une formation autonomiste qui s’est davantage caractérisée, ces derniers temps, par son opportunisme que par son intransigeante doctrinale. Et, en mars 2018, c’est en tant que candidat de la Ligue qu’il a été élu au Sénat.

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