Maubarakahmad Boodhun: «Avec les académies et écoles de sport, on aura besoin de coachs»

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Maubarakahmad Boodhun, Secrétaire permanent au ministère de la Jeunesse et des Sports et premier vice-président du COJI.

Maubarakahmad Boodhun, Secrétaire permanent au ministère de la Jeunesse et des Sports et premier vice-président du COJI.

Pourquoi le stade George V, censé accueillir la finale de football, s’est-elle transformée en passoire en dépit des rénovations ? Que fera l’État pour les champions maintenant ? Maubarakahmad Boodhun, Secrétaire permanent au ministère de la Jeunesse et des Sports et premier vice-président du COJI, y répond.

L’état déplorable du stade George V attise les foudres. Comment en est-on arrivé là ? 
D’abord, on a décidé de rénover les infrastructures sportives pour les JIOI. Seize à 17 d’entre elles, dont le stade George V, ont fait l’objet de travaux. Ainsi, en 2015, l’État a institué un organisme similaire à celui de 2003, soit l’Association for Upgrading of Games Infrastructure. Le stade avait à l’époque été reconstruit au coût d’environ Rs 260 à 270 millions…

Cette rénovation a-t-elle donc été mal faite ? 
Mais non, cela a été bien fait. Toutefois, les infrastructures sportives, et ce, dans tous les pays, souffrent d’un problème de maintenance. Régulièrement, il faut rénover.

À qui la faute pour ce «manque de maintenance» ?
Le Mauritius Sports Council (MSC) s’occupe de la maintenance. Mais au ministère, nous travaillons sur un projet pour que cela soit fait de manière continue et professionnelle. Celui-ci a démarré l’an dernier mais n’est pas finalisé.

Revenons à la «piscine» du stade. Pourquoi un tel état ?
Ce n’est pas nouveau que le George V soit devenu une piscine ou soit sujet à un engorgement d’eau. Déjà en 2003, des problèmes étaient survenus sur la façade vers le boulevard Victoria. En 2005, des travaux surtout en termes de drains ont été effectués. Mais les situations changent. En 1985, nous n’avions pas d’inondations et encore moins d’accumulations d’eau en temps de pluie. Aujourd’hui, c’est différent.

L’entrepreneur devait principalement replanter la pelouse. Il a donc employé un «domestic sub-contractor». À la livraison du terrain, personne ne pouvait tester l’accumulation d’eau, faute de pluie continue. Or, cette année, la pluie était une variable incontrôlable durant les Jeux. Pendant 4 à 5 jours, il n’a cessé de pleuvoir. Par conséquent, le terrain a été saturé et l’eau non évacuée. On a utilisé deux pompes pour ôter l’eau des drains ainsi que des éponges, ce qui nous a valu des critiques. Mais cette méthode n’est pas nouvelle. En 2003, on y avait recours.

Quelles actions ont été prises depuis ce naufrage ?
Mardi prochain, une réunion aura lieu avec diverses parties concernées, dont le consultant, l’entrepreneur et le coordinateur du projet au ministère. Dans tout contrat, il y a une Defects Liability Period. Il y a une somme retenue pour l’entrepreneur. Si la rénovation de la pelouse a été mal faite, automatiquement il devra y remédier…

Est-ce le cas ? 
Il faudra le voir. Je ne peux le dire. Dans le cas d’une infrastructure visible, la faute est évidente. Mais quand l’eau passe sous terre et avec la pluie continue, ce n’est pas facile à détecter. 

La billetterie a causé divers problèmes. Pourquoi ?
Déjà au départ, il y avait des problèmes de communication. 35 % des billets étaient en vente en ligne pour Maurice et les autres îles participantes et 65 % dans 13 points de vente physiques. Même concernant les modes de paiement, la compagnie a mal communiqué à mon avis. Puis, on a 1,263 million de Mauriciens et une proportion significative d’autres nationalités. On n’avait que 82 000 billets à mettre en vente, pour moins de 10 % de la population mauricienne donc.

Combien ont été acheminés aux sponsors et autres invités ?
Au total, on avait entre 100 000 et 112 000 billets. Outre les 82 000 en vente au public, les 20 000 à 30 000 restants étaient répartis de plusieurs manières. Par exemple, on avait des VVIP de Maurice et d’autres îles, des VIP locales, des délégations, les fédérations pour les 14 disciplines, les athlètes, les sponsors entre autres.

À Côte-d’Or, des intoxications alimentaires sont survenues. Des précautions n’ont-elles pas été prises au préalable ?
Ce n’était pas par rapport aux athlètes. Une douzaine de personnes ont souffert de douleurs au ventre. La direction médicale a immédiatement agi. On a pris les précautions. Mais imaginons: il faut servir 7 000 repas à un moment donné. Si on compte le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, cela revient à 21 000. Dans toute organisation, même si on veut que tout soit parfait, il se produit des incidents isolés. On a trouvé des solutions rapidement. Bien sûr, il faut un standard mais on ne peut satisfaire tout le monde niveau qualité. Néanmoins dans la majorité des cas, tous étaient satisfaits.

Même les policiers qui ont parlé de nourriture avariée ? 
Ce n’est pas vrai. Elle n’était pas avariée.

L’eau froide de la piscine flambant neuve de Côte-d’Or a aussi été critiquée. Que s’est-il passé ?
On ne peut pas tenir une compétition internationale si la piscine n’est pas chauffée à une certaine température. Il y a une norme. Le délégué international technique le vérifie d’ailleurs. Il se peut que les participants aient ressenti le froid à cause du vent. La fédération non plus ne commettrait pas une telle erreur.

Avec tant d’imprévus, le budget des Jeux a-t-il explosé ? 
On est resté dans les chiffres.La totalité des sponsors a contribué à hauteur de Rs 120 millions. Pour les pays participants, c’était environ Rs 45 à Rs 50 millions. La contribution du gouvernement mauricien pour l’organisation était de Rs 200 millions.

Que va faire le ministère maintenant pour ces sportifs ? 
Il y a un suivi sportif, social et professionnel. Déjà, on prépare un rapport pour chaque discipline sur les attentes, résultats, forces et faiblesses et les actions. Plusieurs échéances arrivent : Tokyo 2020, les Jeux du Commonwealth de 2022 et les Jeux des îles de 2023, etc. Sur le plan sportif, on doit bâtir sur cette plateforme pour aller vers d’autres succès internationaux. La semaine prochaine, on aura des réunions. 

Sur le plan social, certains athlètes prendront leur retraite et auront la Government Recognition Scheme Allowance. Puis, professionnellement, beaucoup d’athlètes sont en situation précaire. Au ministère, on emploie d’anciennes gloires qui ont décroché des diplômes comme coachs. D’autres évoluent au MSC. Mais le ministère est limité par son budget et ne peut augmenter continuellement son staff. Avec les académies, écoles de sport, centres techniques nationaux, on aura besoin des coachs. Pour tous ces athlètes, on essaiera de trouver des moyens. Et s’ils adhèrent aux formations diplômantes, il y aura des possibilités pour eux.


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Lexpress

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