Paris et Berlin refusent de se placer dans le sillage de Washington

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Après l’arraisonnement d’un pétrolier battant pavillon britannique, Donald Trump a demandé la constitution d’une force navale.

Par Publié aujourd’hui à 10h28

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Le « Stena-Impero », un pétrolier suédois battant pavillon britannique arraisonné le 19 juillet, dans le port de Bandar Abbas, le 21 juillet.
Le « Stena-Impero », un pétrolier suédois battant pavillon britannique arraisonné le 19 juillet, dans le port de Bandar Abbas, le 21 juillet. Hasan Shirvani / AP

Les réponses européennes aux demandes américaines en vue de constituer une force navale capable d’assurer « la liberté de circulation » dans le Golfe après des attaques contre des tankers deviennent un nouveau sujet de tensions avec Washington, mais aussi entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne, deux des signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA).

Après un appel de Londres, consécutif à l’arraisonnement du Stena-Impero, un pétrolier suédois battant pavillon britannique, par les gardiens de la révolution iranienne, le 19 juillet, l’administration Trump a demandé récemment à des pays européens (la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Belgique), ainsi qu’au Japon et à la Corée du Sud, de s’engager dans une telle mission destinée aussi à « combattre une agression iranienne ».

Si la Grande-Bretagne dispose désormais de deux destroyers dans la zone, Paris a fait savoir, par la voix de Florence Parly, la ministre de la défense, qu’une présence de forces étrangères ne ferait, selon elle, qu’accroître les difficultés dans la relation avec l’Iran alors que l’avenir de l’accord sur le nucléaire est en jeu. Paris prône une approche diplomatique, avec une meilleure coordination de l’action des Occidentaux et une amélioration des échanges d’informations. Les Pays-Bas et la Belgique notent, pour leur part, qu’une réponse est à l’étude, mais leur manque d’enthousiasme est manifeste, tandis que l’Allemagne est, une nouvelle fois, sous le feu des critiques américaines.

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Différence « d’état d’esprit »

Présente à Bruxelles, mercredi 31 juillet, pour un entretien avec le secrétaire général de l’OTAN, la nouvelle ministre de la défense allemande, Annegret Kramp-Karrenbauer, a elle aussi parlé d’un « examen » de la demande américaine, « en étroite coopération » avec Paris et Londres, mais évoqué la différence « d’état d’esprit » avec Washington au sujet de l’Iran.
« Nous voulons trouver une solution diplomatique et nous voulons que le traité nucléaire reste valable », a-t-elle ajouté.

Si la ministre chrétienne-démocrate, comme son parti, n’exclut donc pas totalement l’idée d’une éventuelle initiative européenne – sans ralliement à une mission dirigée par les Etats-Unis – le vice-chancelier et ministre des finances social-démocrate Olaf Scholz précise de son côté que « la pire des choses serait un conflit militaire dans la région », ce qui mettrait alors réellement en danger la navigation. Au Bundestag, le SPD s’opposerait plus que vraisemblablement à tout déploiement d’une force militaire, y compris pour une surveillance aérienne.

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