Xi Jinping, un rival en puissance pour l’Amérique

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(170406) -- MAR-A-LAGO, April 6, 2017 (Xinhua) -- Chinese President Xi Jinping and his wife Peng Liyuan attend a welcome banquet hosted by U.S. President Donald Trump and First Lady Melania Trump in the Mar-a-Lago resort in Florida, the United States, April 6, 2017. (Xinhua/Lan Hongguang) (zyd) (MaxPPP TagID: xnaphotos739647.jpg) [Photo via MaxPPP]

Lan Hongguang / XINHUA / AFP

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Xi Jinping, un destin chinois (6/6). Le président chinois entretient une relation particulière avec les Etats-Unis, qu’il a fréquentés avant son accession à la fonction suprême. Mais l’élection de l’imprévisible Donald Trump va l’obliger à composer avec plus joueur que lui.

C’est une bourgade de l’Iowa où le centre-ville se limite à deux ou trois rues d’immeubles de briques, sans animation aucune, le long du Mississippi. Au loin, un pont métallique enjambe l’immense fleuve ; au-delà, les champs s’étendent à perte de vue, hérissés de silos à grain. Les fermiers du coin ont l’accent prononcé et les valeurs authentiques. Avec ses 23 000 habitants, Muscatine a tout de la parfaite carte postale du Midwest rural. C’est là, au printemps 1985, que débarque une délégation de cinq officiels chinois, emmenée par un jeune cadre inconnu, un certain Xi Jinping, déjà secrétaire du Parti communiste d’un canton rural de la province chinoise. A 31 ans, le futur dirigeant découvre l’Amérique en commençant par celle de Mark Twain, dont il a lu les livres.

Six ans plus tôt, en 1979, la Chine a commencé à ouvrir prudemment son économie, une nécessité pour la survie du Parti communiste chinois (PCC), à l’issue des dix ans de Révolution culturelle (1966-1976). Obsédé par le rival soviétique, Washington a établi des relations diplomatiques avec cet autre grand pays communiste. Les Etats-Unis misent sur la République populaire, pariant qu’elle deviendra un partenaire, bien plus qu’un concurrent ou un ennemi.

Xi Jinping à San Francisco, en 1985.
Xi Jinping à San Francisco, en 1985. XINHUA / AFP
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C’est dans ce contexte que ces officiels chinois de second rang sont reçus au fin fond de l’Iowa. Pareille visite a de quoi surprendre. « Certains se demandaient pourquoi accueillir des communistes à Muscatine », se souvient Sarah Lande, alors courtière en actions, impliquée dans l’accord de jumelage que l’Iowa venait de conclure avec la province chinoise du Hebei. En ce printemps 1985, elle se charge d’accompagner Xi dans sa découverte de la commune et des champs alentours, des exploitations immenses dotées de machines dernier cri. Xi Jinping souhaite observer l’agriculture intensive à l’américaine : une usine de transformation du maïs, un site de Monsanto, une ferme à l’outillage moderne. A la veille de leur départ de Pékin, son père, Xi Zhongxun, encore membre du bureau politique du PCC, l’a reçu à dîner avec les autres membres de la délégation et lui a demandé d’« apprendre comment nourrir le pays ».

Campagne américaine

Ce voyage offre aussi à Xi Jinping l’occasion de découvrir le mode de vie de la première puissance mondiale, son opulence jusque loin dans l’arrière-pays, à des années-lumière du quotidien des paysans chinois, qu’il connaît bien pour avoir lui-même vécu pendant plusieurs années dans des campagnes reculées. A Muscatine, il suit Sarah Lande à une de ces garden-parties organisées entre voisins dès que reviennent les beaux jours : on rôtit le cochon, Xi boit une bière dans un gobelet en plastique. « C’était un type sympa et jovial, poursuit Mme Lande. Nous l’avions reçu à la bonne franquette. » Ses hôtes l’emmènent faire un tour en bateau sur le fleuve. Il porte volontiers le pin’s « Muscatine – Feeling great », offert à son arrivée. Curieux de tout, il leur demande comment fonctionne le système des bus jaunes qui conduisent les ados au lycée.

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