Al-Baghouz, dernier réduit de l’Etat islamique et de ses « étrangers »

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C’est dans ce village qu’aurait été tué le français Fabien Clain, voix des attentats du 13-Novembre. La localité abrite des centaines de réfugiés internes à l’organisation agonisante.

Par Madjid Zerrouky Publié aujourd’hui à 11h01

Temps de Lecture 4 min.

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Un membre des Forces démocratiques syriennes surveille des personnes suspectées d’être des combattants de l’Etat islamique, près de Al-Baghouz, le 20 février.
Un membre des Forces démocratiques syriennes surveille des personnes suspectées d’être des combattants de l’Etat islamique, près de Al-Baghouz, le 20 février. BULENT KILIC / AFP

Depuis leurs positions avancées, les combattants antidjihadistes des Forces démocratiques syriennes (FDS) peuvent observer les allers et venues de plusieurs centaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Ils évoluent au milieu d’un enchevêtrement de tentes, de bâches en plastique et d’épaves de véhicules à l’abandon. C’est un camp de réfugiés interne de l’organisation Etat islamique (EI), planté au milieu d’un village en ruines : Al-Baghouz.

Sur ce bout de terre d’à peine un kilomètre carré, niché dans un coude du fleuve Euphrate, se joue le dernier acte de la guerre contre le « califat » djihadiste autoproclamé à l’été 2014 par l’Irakien Abou Bakr Al-Baghdadi. A son apogée, l’organisation, qui a attiré des dizaines de milliers de volontaires étrangers, dont plusieurs milliers d’Européens, exerçait son influence sur un territoire d’une superficie comparable à trois fois celle de la Belgique.

Quatre ans et demi plus tard, c’est ici qu’ont échoué les dernières cohortes de ce qu’il reste de son « Etat ». Encerclées par quatre des innombrables pays ou factions à qui le groupe djihadiste avait déclaré la guerre : les FDS (l’alliance à dominante kurde soutenue par la coalition internationale), l’armée syrienne (déployée sur la rive opposée du fleuve), les forces irakiennes et milices chiites, enfin (installées plus au sud, côté irakien, de l’autre côté de la frontière).

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Les FDS avaient lancé en septembre 2018 un ultime assaut dans la région, dernier réduit territorial djihadiste dans la province de Deir ez-Zor, frontalière de l’Irak, avec le soutien des frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. La plupart de ces villes et villages, sur la rive orientale du fleuve Euphrate, vidés de leurs habitants d’avant-guerre, étaient devenus un sanctuaire pour les militants de l’EI et leurs familles.

Dernier assaut

Plus de 1 200 djihadistes ont été tués ces cinq derniers mois, contre plus de 600 membres des FDS. Un demi-millier de civils, dont près de 200 enfants ont également perdu la vie. A Al-Baghouz, le sort des combattants de l’EI encerclés est lié à celui des civils encore présents dans la zone, que les forces arabo-kurdes souhaiteraient évacuer avant de lancer un dernier assaut contre la localité. 

« Nous ne nous attendions pas à ce qu’autant de gens soient restés avec eux », admettait, mercredi 20 février, un commandant kurde alors qu’un millier de personnes, dont plusieurs dizaines de combattants qui ont tenté de se mêler aux civils, étaient encore sortis du village la nuit précédente. Selon les FDS, près de 20 000 civils sont parvenus à s’extraire du dernier réduit de l’EI et ont été évacués depuis la fin janvier.

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