Joe Biden s’impose au centre lors du deuxième débat de la primaire démocrate

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Attaqué par les deux sénateurs les plus critiques sur son passé – Cory Booker et Kamala Harris – le candidat démocrate a corrigé sa contre-performance de juin.

Par Publié aujourd’hui à 10h25, mis à jour à 12h13

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L’ancien vice-président Joe Biden et la sénatrice Kamala Harris, à l’occasion du deuxième débat des candidats démocrates à la présidentielle américaine, le 31 juillet à Detroit.
L’ancien vice-président Joe Biden et la sénatrice Kamala Harris, à l’occasion du deuxième débat des candidats démocrates à la présidentielle américaine, le 31 juillet à Detroit. LUCAS JACKSON / REUTERS

En 1994, Joe Biden, alors président de la commission des affaires judiciaires du Sénat, avait été l’architecte d’une « loi sur la criminalité » qui ouvrit la voie à une ère d’incarcération massive et de disparités raciales dans la justice pénale aux Etats-Unis. Le texte étendait le nombre de crimes passibles de la peine de mort, finançait des prisons privées dans les Etats qui durcissaient la liberté conditionnelle et instaurait la règle des « trois coups » permettant d’imposer des peines de vingt ans de prison pour un vol à l’étalage s’il s’agissait de la troisième infraction.

Vingt-cinq ans plus tard, le rôle de l’ancien vice-président de Barack Obama dans la politique du tout-incarcération aux Etats-Unis est au cœur de la campagne des primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2020. Enjeu : conquérir le vote afro-américain, crucial dans les primaires démocrates, où les Noirs constituent un quart de l’électorat.

Mercredi 31 juillet, à l’occasion du deuxième débat des candidats démocrates, à Detroit (Michigan), le tirage au sort avait placé M. Biden au milieu des deux sénateurs les plus critiques sur son passé : Cory Booker, du New Jersey, et Kamala Harris, de Californie. Ex-procureure, celle-ci l’avait déstabilisé, lors du premier débat le 27 juin, en attaquant ses positions sur la ségrégation dans l’éducation dans les années 1970. Sa pugnacité lui avait valu une embellie dans les sondages mais qui n’a pas duré.

L’ancien vice-président a consolidé sa position de favori parmi les électeurs noirs

Selon l’institut Quinnipiac, Joe Biden a de fait consolidé sa position de favori parmi les électeurs noirs : 53 % contre 8 % pour Bernie Sanders et 7 % pour Kamala Harris. Les Afro-Américains, notamment parmi les plus âgés, sont fidèles à l’héritage de Barack Obama, expliquent les politologues. Et ils sont sceptiques sur les chances d’une femme « de couleur » (l’expression américaine) d’accéder à la Maison Blanche. En 2008, il avait fallu que le candidat Obama montre qu’il pouvait gagner dans un Etat « blanc » comme l’Iowa pour faire le plein des votes de la communauté noire.

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Attaques anticipées

Joe Biden a été de nouveau pris à partie mercredi sur ses positions passées. Cette fois, il a montré qu’il était mieux préparé. Celui que Donald Trump a déjà surnommé « Sleepy Joe » (« Joe le dormeur ») a renvoyé les volées et martelé plus énergiquement ses réponses. Encore hésitant sur la stratégie : entre défendre le bilan de Barack Obama, notamment sur les – nombreuses – expulsions de sans-papiers, ou prendre ses distances, comme il l’a fait sur le traité commercial transpacifique (TPP) qu’il ne souhaite pas réintégrer sans renégociation. « Vous ne pouvez pas gagner sur deux tableaux », a objecté Corey Booker.

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