Contre les violences sexuelles, le pape annonce « des mesures concrètes »

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Un enregistrement avec cinq témoignages de victimes a été diffusé en préambule d’un sommet inédit au Vatican devant une assemblée, silencieuse et émue.

Par Cécile Chambraud Publié aujourd’hui à 06h31

Temps de Lecture 4 min.

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Réunion au Vatican de responsables de l’Eglise catholique pour tenter de sortir celle-ci du scandale de la pédophilie, le 21 février.
Réunion au Vatican de responsables de l’Eglise catholique pour tenter de sortir celle-ci du scandale de la pédophilie, le 21 février. VINCENZO PINTO / AP

Au dernier moment, certains n’ont pas voulu qu’on puisse les reconnaître. La vidéo préparée a donc été mise de côté et c’est seulement par leur voix enregistrée que cinq victimes de violences sexuelles de la part de prêtres catholiques, dans leur enfance, ont fait basculer dans leur cauchemar 190 présidents des conférences épiscopales du monde entier, supérieurs de congrégations religieuses et autres prélats.

Ces responsables de l’Eglise catholique sont réunis à Rome, du 21 au 24 février, pour tenter de sortir celle-ci du scandale de la pédophilie. Après la prière et avant de commencer leurs travaux, jeudi matin, ces voix venues des cinq continents les ont plongés au cœur du sujet.

Lire aussi le récit : Le Vatican veut sortir du silence sur la pédophilie

Le premier témoignage venait du Chili, pays dont l’Eglise complètement dysfonctionnelle a abrité un nombre impressionnant d’agresseurs pendant des décennies.

« Vie gâchée »

Un homme raconte ce qui s’est passé lorsqu’il a voulu témoigner auprès de religieux : « La première chose qu’ils ont faite était de me traiter de menteur, de me tourner le dos et dire que moi et d’autres étions des ennemis de l’Eglise. (…) Vous êtes les docteurs des âmes et pourtant, à de rares exceptions près, vous vous êtes convertis, dans certains cas, en meurtriers des âmes, en assassins de la foi. »

La seconde voix venait d’Afrique. Une femme racontait sa « vie gâchée » : « Depuis l’âge de 15 ans j’entretenais des relations sexuelles avec un prêtre. Cela a duré treize ans de suite. J’ai été enceinte trois fois, il m’a fait avorter trois fois. Tout simplement parce qu’il ne voulait pas de préservatif ni de méthode contraceptive. (…) J’avais peur de lui. Et à chaque fois que je refusais d’avoir des relations avec lui, il me frappait. Il me battait. Et comme j’étais totalement dépendante de lui financièrement, je subissais toutes ses humiliations. »

Le troisième était un prêtre religieux de 53 ans d’Europe de l’est, « blessé », adolescent, par un prêtre qui « touchait [s]es parties intimes » tout en lui apprenant « à lire la Sainte Ecriture ». « J’ai passé une nuit dans son lit. Cela m’a profondément blessé », a-t-il ajouté. Puis il a raconté les portes qui se ferment lorsque, des années plus tard, il a tenté d’en parler : « J’ai d’abord écrit une lettre à l’évêque (…). L’évêque ne m’a pas répondu et après six mois, j’ai écrit au nonce. Le nonce a réagi en manifestant de la compréhension. Puis j’ai rencontré l’évêque et il m’a attaqué sans essayer de me comprendre. »

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