Au Royaume-Uni, exaspérées, les entreprises doivent de nouveau se préparer au Brexit

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Les industriels dépensent des millions et doivent s’organiser pour faire face à une sortie sans accord de l’Union européenne.

Par Publié aujourd’hui à 11h20

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AUREL

Mike Hughes a comme le sentiment « d’être sur un manège et de revenir à son point de départ ». Une première fois, le patron de Schneider Electric pour le Royaume-Uni a préparé son entreprise à l’éventualité d’un Brexit sans accord pour le 29 mars. Celui-ci ne s’est pas produit.

Le voici obligé de recommencer ses préparatifs. « Mi-mars, nous avions accumulé quatre à cinq semaines de stocks supplémentaires dans nos entrepôts britanniques [pour faire face à un éventuel engorgement des flux commerciaux à la frontière]. Quand on a vu que le “no deal” n’aurait pas lieu tout de suite, nous avons conservé une partie du stock mais réduit ce qu’on pouvait facilement remplacer. Désormais, on recommence à augmenter nos stocks. » Tout doit être prêt pour le 31 octobre, nouvelle date théorique du Brexit.

Disséquer les préparatifs de cette multinationale française spécialisée dans le matériel électrique et la transformation numérique donne une idée de l’exténuant exercice que les entreprises doivent mener face aux hauts et bas de la politique britannique. « Le Brexit est comme une petite épine dans un pneu. Au début, ça ne change rien. Puis, après un moment, vous commencez à perdre de la pression. On en est là », explique M. Hughes.

Lire aussi Brexit : la mise en garde déguisée de Bruxelles à la City

Schneider Electric, qui a 4 500 salariés et neuf usines outre-Manche, reste convaincue que le Royaume-Uni est un important marché et elle n’envisage absolument pas de fermer d’usine. Mais elle a dû dépenser « des dizaines de millions » d’euros pour ses préparatifs. « Est-ce que ça va nous tuer ? Non. On est une entreprise, on s’adapte. Mais qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre avec cet argent ? J’aurais pu embaucher des gens, investir dans la recherche et développement… », indique le patron du groupe industriel.

Remise à plat de la chaîne logistique

L’économie britannique reflète cet étrange ballet. La hausse des stocks des entreprises au premier trimestre a artificiellement augmenté la croissance du produit intérieur brut à 0,5 %. Leur écoulement au deuxième trimestre l’a artificiellement affaiblie, sans doute à – 0,1 % (les chiffres officiels seront connus le 9 août).

Contraintes et forcées, les grandes entreprises ont lancé d’intenses préparatifs pour faire face au Brexit. Leur facture se compte maintenant en milliards d’euros. Airbus affirme avoir dépensé 90 millions de livres (98 millions d’euros), Aston Martin 30 millions de livres, Pfizer 80 millions, Barclays 200 millions, Bank of America 300 millions… Un coût renforcé par l’impact financier de la chute de la livre sterling, qui renchérit le prix des importations.

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