Jair Bolsonaro annule une rencontre avec Jean-Yves Le Drian pour une coupe de cheveux

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Le président brésilien a multiplié paroles et actes de défiance envers le ministre des affaires étrangères pour affirmer son indépendance vis-à-vis de la France.

Par Publié le 31 juillet 2019 à 00h35

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Le président brésilien Jair Bolsonaro, à Brasilia le 24 juillet.
Le président brésilien Jair Bolsonaro, à Brasilia le 24 juillet. EVARISTO SA / AFP

A la diplomatie, Jair Bolsonaro préfère la provocation mais à la confrontation, le chef d’Etat brésilien privilégie l’humiliation de l’adversaire. Lundi 29 juillet, quelques minutes après avoir annulé « pour des raisons d’agenda » une rencontre avec Jean-Yves le Drian, le ministre français des affaires étrangères actuellement en tournée en Amérique latine, le leader de l’extrême droite brésilienne s’est affiché sur les réseaux sociaux en train de se faire couper les cheveux plongeant le Quai d’Orsay dans la stupéfaction.

« Au sujet de la coupe de cheveux, le président commence le travail à 4 heures du matin et termine à minuit. Il faut bien qu’il trouve la possibilité de se couper les cheveux entre 4 heures du matin et minuit », a affirmé un porte-parole du gouvernement en guise d’explication.

L’empressement du président brésilien à soigner sa raie sur le côté ne doit rien au hasard. En s’affichant publiquement chez le coiffeur plutôt qu’aux côtés de l’un des poids lourds du gouvernement français, le président brésilien affirme autant son souverainisme que son mépris envers le discours moralisateur de Paris vis-à-vis de l’environnement.

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« La soumission (…) n’existe plus »

Un peu plus tôt dans la journée, le chef d’Etat avait déjà évoqué la rencontre prévue avec M. Le Drian en des termes peu amènes, parlant d’un entretien avec « le premier ministre français si je ne me trompe pas, pour traiter de problèmes tel que l’environnement ». Irrité et comminatoire, il avait ajouté : « Il ne devra pas me manquer de respect. Il devra comprendre que le gouvernement au Brésil a changé. La soumission des précédents chefs d’Etat envers le premier monde n’existe plus. »

Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à Brasilia, le 29 juillet.
Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse à Brasilia, le 29 juillet. EVARISTO SA / AFP

Jair Bolsonaro a peu goûté de se faire tancer lors du G20 d’Osaka au Japon en juin. Le président français, Emmanuel Macron lui avait fait jurer de respecter l’Accord de Paris signé en 2015, faisant de cet engagement une condition sine qua non de la conclusion du traité de libre-échange entre les pays du Mercosul (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) et l’Union européenne.

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Depuis, le président brésilien semble avoir oublié sa promesse, indifférent, voire complaisant envers les acteurs de crimes environnementaux. Selon les estimations de l’Institut de recherches spatiales, fondées sur des images satellites, quelque 6 352 kilomètres carrés auraient été déforestés depuis son investiture en janvier, l’équivalent des deux tiers de la Corse.

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