Boris Johnson en route vers le « no deal »

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Le nouveau premier ministre britannique accélère les préparatifs pour une sortie de l’Union européenne sans accord et n’a engagé aucun dialogue avec les Européens.

Par Publié aujourd’hui à 11h06, mis à jour à 11h15

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, lors de sa visite du sous-marin Vanguard sur la base navale de Faslane (Ecosse), le 29 juillet.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, lors de sa visite du sous-marin Vanguard sur la base navale de Faslane (Ecosse), le 29 juillet. JEFF J. MITCHELL / AFP

Il n’y aura pas d’accord avec l’Union européenne (UE) sur le Brexit : c’est « l’hypothèse de travail » du gouvernement britannique. D’une petite phrase, Michael Gove, influent ministre de l’administration de Boris Johnson, a résumé le radical changement d’état d’esprit du pouvoir, cinq jours après la prise de fonctions à la tête du Royaume-Uni du nouveau premier ministre, qui fait tout pour montrer ses muscles et se dit prêt à aller au « no deal », une sortie sans accord, le 31 octobre.

Alors que beaucoup pensaient que M. Johnson se précipiterait à Bruxelles pour entamer les négociations, il n’y a actuellement aucun dialogue actif avec l’UE. M. Johnson a brièvement parlé au téléphone à Jean-Claude Juncker (président de la Commission jusqu’au 31 octobre), Emmanuel Macron et Angela Merkel peu après son investiture, mais aucune rencontre bilatérale n’est prévue pour l’instant. « Londres ne cherche pas à nous parler actuellement », confirme une source à la Commission européenne. Lundi 29 juillet au soir, M. Johnson n’avait pas encore téléphoné à son homologue irlandais, Leo Varadkar, pourtant directement concerné. L’entourage du président français espère néanmoins une entrevue avec Boris Johnson avant le G7 du 24 au 26 août, organisé à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Le principe d’une rencontre avec la chancelière Merkel est aussi acté, précise le gouvernement allemand.

Si les discussions diplomatiques sont au point mort, les préparatifs en vue d’un « no deal » ont en revanche été « turbo-chargées », pour reprendre le langage fleuri de M. Johnson. M. Gove a été nommé ministre en charge de superviser une sortie sans accord. Il doit présider quotidiennement un comité de préparatifs d’urgence avec quatre autres collègues : Dominic Raab, aux affaires étrangères, Stephen Barclay, ministre du Brexit, Geoffrey Cox, l’avocat général, et Sajid Javid, le chancelier de l’Echiquier. Deux autres comités ministériels, présidés par M. Johnson lui-même, ont également été créés, l’un pour superviser la sortie sans accord et l’autre ses répercussions commerciales.

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M. Gove annonce aussi qu’il va lancer « la plus grande campagne d’information publique jamais organisée en temps de paix », afin d’aider les Britanniques et les entreprises à se préparer au « no deal ». Selon plusieurs journaux britanniques, le gouvernement va débloquer au total 1 milliard de livres sterling (1,1 milliard d’euros) supplémentaire pour les préparatifs.

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