Boris Johnson fait face au risque d’éclatement du Royaume-Uni

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Le premier ministre était, lundi, en Ecosse dans le cadre de sa tournée des différentes nations composant l’Etat britannique. Il tente d’obtenir des soutiens pour son plan de Brexit et faire cesser les déclarations sur une possible dissolution de l’union.

Par Publié aujourd’hui à 06h45

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Le premier ministre britannique Boris Johnson le 29 juillet sur la base navale de Clyde, à Faslane, Ecosse.
Le premier ministre britannique Boris Johnson le 29 juillet sur la base navale de Clyde, à Faslane, Ecosse. POOL / REUTERS

Il est arrivé sous les huées et est reparti par la porte de derrière. La visite de Boris Johnson à Bute House, la résidence de la première ministre d’Ecosse, s’est déroulée dans un climat tendu, lundi 29 juillet. Nicola Sturgeon a reçu le nouveau premier ministre britannique sans un sourire, pour une poignée de main glaciale, tandis que les quelques manifestants plantés à proximité époumonaient leur désapprobation.

M. Johnson a entamé une tournée des trois autres nations qui constituent le Royaume-Uni, outre l’Angleterre : Ecosse, Pays de Galles et Irlande du Nord. Pour ce politicien particulièrement anglais, issu de la bulle médiatique de Westminster, qui a été maire de Londres et est aujourd’hui député d’une circonscription londonienne, le déficit de crédibilité est énorme.

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Les forces centrifuges provoquées par le Brexit sont pourtant très fortes. En Ecosse, qui a voté à 62 % pour rester dans l’Union européenne (UE) en 2016, Mme Sturgeon demande depuis des années un deuxième référendum sur l’indépendance, après celui de 2014. En Irlande du Nord, qui a voté à 56 % pour rester dans l’UE, les appels à une unification de l’île se multiplient. Seul le Pays-de-Galles, qui a soutenu le Brexit à 52 %, est à peu près épargné par ces poussées indépendantistes.

« Le canot de sauvetage de l’indépendance »

En cas d’une sortie de l’Union européenne sans accord, qu’envisage sérieusement le premier ministre britannique, ces tensions devraient s’accroître. « M. Johnson risque de découvrir qu’après être sorti d’une union [l’UE], il va passer beaucoup de son temps à essayer d’en sauver une autre [le Royaume-Uni] », note un rapport du cercle de réflexion Institute for Government, publié lundi.

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Mme Sturgeon, qui dirige le Parti indépendantiste écossais (SNP), accuse le premier ministre de ne pas sérieusement chercher à trouver un accord avec Bruxelles : « Quoi qu’il en dise publiquement, en réalité, il se dirige vers un “no deal”. C’est la logique de la position dure qu’il a choisie. Je pense que c’est très dangereux pour l’Ecosse, et pour l’ensemble du Royaume-Uni. » Peter Wishart, un député SNP, le dit plus frontalement : « Heureusement que nous avons le canot de sauvetage de l’indépendance de l’Ecosse pour rester dans l’UE. »

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