« Je ne suis pas sûr que Pékin sache quoi faire »

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Eddie Chu, député de l’opposition prodémocratie du Conseil législatif de Hongkong, estime que le gouvernement chinois ne peut ni « déployer l’armée » ni « accorder une vraie démocratie » à Hongkong.

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 11h52

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Le député Eddie Chu, soutien des manifestations contre une loi d’extradition vers la Chine, a été menacé de mort par le député progouvernement Junius Ho, le 23 juillet. Il s’exprime sur la crise que traverse l’île et sur sa propre situation.

Face à ces menaces, comment vous sentez-vous ?

Ces derniers jours, j’ai appris qu’un groupe de gangsters du district de Yuen Long recherchait un patient atteint d’un cancer en phase terminale pour un job d’assassin. Je dois faire attention. Je ne dors plus chez moi ces jours-ci. La plupart des accusations dont je suis victime sont fabriquées, comme celle selon laquelle j’aurais demandé à mes soutiens de vandaliser la tombe des parents de Junius Ho, c’est totalement sans fondement.

Junius Ho, icône de l’establishment pro-Pékin, est très bon pour diffuser des « fake news » auprès de ses partisans. Le soir du 21 juillet, l’information a circulé disant que j’arrivais à Yuen Long avec des centaines de manifestants. Ils excellent à créer une impression d’urgence, avec une idéologie radicale nationaliste, pour justifier le recours à la violence. Cela ressemble à la révolte des Boxers [1899-1901] à la fin de la dynastie Qing en Chine, quand des sectes furent mobilisées pour s’attaquer aux étrangers. Ce sont les mêmes tactiques que le Parti communiste utilise pour établir un front radical et réprimer le mouvement démocratique.

Pour moi, l’attaque du 21 juillet est la deuxième étape de la stratégie de Pékin contre notre mouvement. La première étape, c’était la police, la deuxième, l’utilisation de gangsters, sans réaction de la police. La troisième étape, ce sera un couvre-feu par le gouvernement de Hongkong. La dernière étape, ce sera le déploiement de l’Armée populaire de libération [l’armée chinoise].

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Comment voyez-vous la suite du mouvement ?

Nous ne voulons pas perdre une bataille de plus sur le terrain des droits humains. Les gens sont en train de transformer ces manifestations en un mouvement en faveur de la démocratie. Nous sommes dans une situation très délicate. Je ne suis pas sûr que Pékin sache quoi faire : ils ne peuvent pas déployer l’armée ni accorder une vraie démocratie à Hongkong. C’est une situation de vacance du pouvoir. Comment nos institutions, y compris le Conseil législatif, peuvent-elles retrouver leur légitimité ? Moi-même je ne sais pas si j’irai siéger à la rentrée en septembre ou si je dois démissionner.

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