les républicains américains refusent d’agir malgré les mises en garde du procureur Mueller

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La prestation du procureur spécial devant le Congrès le 24 juillet n’a pas influencé les républicains, qui ont bloqué deux projets de loi sur la sécurisation des élections américaines.

Par Publié aujourd’hui à 11h22

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Le procureur Robert Mueller à Washington (Etats-Unis), le 24 juillet.
Le procureur Robert Mueller à Washington (Etats-Unis), le 24 juillet. Tom Brenner / REUTERS

Ronnie Hipshire ne s’attendait pas à voir la photo de son père, un mineur de charbon de Virginie occidentale, mort en 1987 à l’âge de 57 ans, apparaître dans le rapport Mueller. « Cela me rend malade », a expliqué ce sympathisant démocrate à la radio NPR. La photo figure en page 31. On y voit le visage noirci de charbon d’un homme, coiffé du casque et de la lampe des mineurs. Publié en couverture du magazine Time en 1978, le cliché a réapparu en 2016, lorsque les hackeurs de l’Internet Research Agency (IRA), l’officine de Saint-Pétersbourg créée pour tenter d’influencer les élections américaines, l’ont utilisé dans un tract posté en ligne appelant à une manifestation à Philadelphie, au nom d’un groupe de « mineurs pour Trump ».

Aucune trace n’a été trouvée de cette manifestation, l’une des 130 orchestrées par l’IRA en 2016 sur Facebook. En revanche, à Houston ou Miami, les organisateurs russes ont réussi à attirer des centaines de vrais électeurs pour des rassemblements pro-Trump. De « vrais » Américains poussés à l’action par de faux compatriotes installés à plus de 6 000 km des Etats-Unis.

Si elle n’a pas abouti au coup d’éclat espéré par les démocrates, l’audition du procureur spécial Robert Mueller devant le Congrès, le 24 juillet, a eu le mérite de ramener au premier plan l’ingérence « systématique et de grande envergure » de la Russie dans l’élection américaine de 2016, selon les termes du rapport : que ce soit par l’intermédiaire de l’IRA, spécialisée dans la manipulation sur les réseaux sociaux, ou du GRU, les services secrets russes, qui ont visé les emails des dirigeants du Parti démocrate en liaison avec le site Wikileaks.

L’ancien directeur du FBI s’est efforcé de mobiliser les Américains, peu intéressés par l’idée d’une « ingérence » dont ils saisissent mal le fonctionnement :

« Pendant ma carrière, j’ai vu nombre de menaces contre notre démocratie. L’effort du gouvernement russe pour interférer dans notre élection est parmi les plus sérieuses »

Selon le procureur, le risque de manipulation subsiste pour l’élection de 2020. « Il ne s’agissait pas d’une tentative isolée. Ils continuent en ce moment même, à l’heure où nous siégeons. » Il n’a pas précisé si les techniques utilisées étaient toujours les mêmes, notamment de faux comptes envenimant les débats sur les réseaux sociaux. Mais « de nombreux autres pays, a-t-il affirmé, sont en train de développer la capacité de reproduire ce que les Russes ont accompli ».

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