A Hongkong, « le gouvernement a permis aux gangsters d’attaquer les civils »

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Une semaine après l’attaque de manifestants et d’usagers du métro par des membres des triades, des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour dénoncer la violence des gangs.

Par Publié aujourd’hui à 06h23

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Rassemblement dans le district de Yuen Long pour dénoncer la violence des mafias et l’inaction de la police, à Hongkong, le 27 juillet.
Rassemblement dans le district de Yuen Long pour dénoncer la violence des mafias et l’inaction de la police, à Hongkong, le 27 juillet. PHILIP FONG / AFP

Ils sont cinq hommes adossés à une barrière : entre 35 ans et 50 ans ; l’air méfiant, ils scrutent les manifestants qui s’agglomèrent doucement sur le terrain de sport d’où partira la manifestation du jour à Hongkong. Derrière eux, il y a leur « village » : quelques grappes de maisons de trois étages au milieu des immeubles de Yuen Long, un district résidentiel du nord de la mégalopole, dans les nouveaux territoires.

« On est pacifiques. S’ils le sont aussi, on ne bougera pas, mais on est prêts à protéger notre village, prévient un quinquagénaire en short et marcel blanc. Regardez-les : ils s’habillent en noir, ils se masquent le visage, ils ont des casques, des parapluies ou des bâtons. Ils ont l’air agressifs. Il faut bien se défendre », justifie cet habitant du village qui ne donne que son nom de famille, Huang, « comme tous les habitants du village ». Sa famille y est présente depuis « des centaines d’années », assure-t-il.

Une semaine plus tôt, le 21 juillet au soir, des centaines d’hommes vêtus de tee-shirts blancs et armés de cannes de bambou et de tuyaux métalliques ont attaqué les usagers du métro qui sortaient de la station de Yuen Long. Ils visaient ceux qui revenaient de la manifestation du jour, sur l’île de Hongkong, à une heure de métro plus au sud.

Mais tous les passagers ont été attaqués indistinctement, sans que la police n’intervienne. L’attaque a fait 45 blessés, a fait couler beaucoup de sang, et a choqué les Hongkongais habitués à vivre en sécurité sur leur territoire.

Des villages vus comme des viviers du crime organisé

Rapidement, les triades – des gangs violents – ont été pointées du doigt. Les jours suivant, la police a arrêté six personnes ayant « des liens avec les triades ». Samedi 27, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées à Yuen Long pour dénoncer la violence des mafias, l’inaction de la police, et la politique du gouvernement du territoire semi-autonome qui n’a toujours pas consenti à retirer officiellement un projet de loi permettant l’extradition des Hongkongais vers la Chine continentale.

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La manifestation n’avait pas été autorisée, de peur que les manifestants n’en viennent aux mains avec les habitants des villages, vu comme des viviers du crime organisé à Hongkong. Finalement, les manifestants les plus radicaux se sont contentés de viser la police, tandis que les villageois ont regardé passer la foule avec méfiance.

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