pourquoi les Européens ne cèdent rien – pour l’instant – à Theresa May

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La première ministre britannique s’est rendue à Bruxelles mercredi alors que les Vingt-sept refusent toujours de remettre en question l’accord issu de dix-sept mois de négociations.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 04h31

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Jean-Claude Juncker montre son sparadrap à Theresa May, à Bruxelles, mercredi 20 février.
Jean-Claude Juncker montre son sparadrap à Theresa May, à Bruxelles, mercredi 20 février. Olivier Matthys / AP

Cette énième visite bruxelloise de Theresa May paraissant largement inutile au vu du refus répété des Européens d’accéder à ses demandes, les Bruxellois se sont attachés à des détails mercredi 20 février. Le sparadrap sur la joue de Jean-Claude Juncker ? Un accident de rasage matinal, « ce n’est pas May qui m’a infligé cette blessure » a plaisanté le président de la commission quelques instants avant d’accueillir la première ministre britannique au Berlaymont, le siège de l’institution.

Lire aussi Brexit : Theresa May de nouveau à Bruxelles, dans le mince espoir de modifier l’accord

Les activistes déguisés en licornes au pied du bâtiment à la nuit tombante ? Un comité d’accueil haut en couleur venu lui aussi au-devant de Mme May, pour souligner, en combinaison bigarrée, le caractère hautement improbable de ses requêtes. Mme May et M. Juncker, figés face aux caméras quelques minutes plus tard ? La preuve qu’au-delà des petites blagues du Luxembourgeois, les relations entre les deux dirigeants sont glaciales…

Inflexibles sur l’accord

Il faut dire que Mme May a réitéré ces derniers jours sa volonté d’une renégociation de l’accord de retrait qu’elle avait pourtant entériné fin novembre dernier avec les vingt-sept autres dirigeants de l’Union européenne (UE). Et spécialement du « backstop », le filet de sécurité contre le retour d’une frontière physique en Irlande.

« Ce qui importe dans tout ceci, ce sont des changements juridiquement contraignants garantissant que nous répondions à l’inquiétude qui a été soulevée dans cette assemblée », a encore déclaré Mme May mercredi matin devant la Chambre des communes. Cette dernière a brutalement rejeté l’accord de retrait, mi-janvier, et depuis se montre incapable de se prononcer majoritairement pour un accord alternatif.

Les dirigeants de l’Union ont pourtant déjà signifié sur tous les tons à la dirigeante britannique qu’il n’était plus question de rouvrir l’accord, ni de modifier le backstop. M. Juncker le lui avait déjà dit de vive voix le 7 février, lors de son précédent déplacement à Bruxelles. Pourquoi restent-ils aussi inflexibles à désormais moins de quarante jours du Brexit, alors que l’hypothèse catastrophique d’un « no deal » ne cesse de croître ?

D’abord, pour des raisons de fonds. Les presque 600 pages du traité de retrait ont nécessité dix-sept mois d’intenses négociations avec Londres, et ont largement tenu compte des « lignes rouges » britanniques. Le texte sécurise le sort des presque 5 millions d’expatriés britanniques et européens après le Brexit. Il règle la question des engagements financiers du Royaume-Uni au budget de l’UE après sa sortie. A ce titre, il est indispensable, et « le meilleur possible » estime t-on à la commission.

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