Jocelyn Louise: «Où sont passées les pièces du musée du théâtre de Rose-Hill ?

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Jocelyn Louise, sculpteur et ancien responsable de la Galerie Max Boullé.

Jocelyn Louise, sculpteur et ancien responsable de la Galerie Max Boullé.

Jocelyn Louise a fêté ses 68 ans la semaine dernière. Cela fait 12 ans que l’ancien Art Gallery Supervisor à la municipalité de Beau-Bassin–Rose-Hill a pris sa retraite anticipée. «Je n’en pouvais plus. Il n’y avait rien à faire. Le conseil municipal sous la direction de la mairesse Mirella Chauvin avait décidé de fermer la Galerie Max Boullé.»

L’ancien responsable de la galerie a très mal vécu la fermeture de cet espace d’exposition d’œuvres d’art. «Quand les conseillers municipaux décident de transformer une galerie d’art en bureaux administratifs, cela révèle qu’ils n’ont pas d’estime pour les artistes.» Jocelyn Louise considère aussi la fermeture de la Galerie Max Boullé comme un manque de respect à l’ancienne figure de proue de la vie artistique mauricienne dans les années 1930.

On a sans doute oublié que Max Boullé, qui a étudié à l’École des Beaux-Arts à Paris, était architecte. Il avait dessiné les plans de la chapelle du Montmartre mauricien, située presque en face de la mairie. «Les conseillers ont effacé de la mémoire le souvenir de Max Boullé, dit l’ancien responsable de galerie. Est-ce par ignorance ?» Il préfère se taire.

Cependant, l’artiste ne peut s’empêcher de s’étonner du manque d’intérêt des élus pour le développement artistique et l’histoire de l’art. Dans la foulée, il s’interroge : «Où sont passées les pièces du musée du théâtre de Rose-Hill ?»

En effet, de nombreux éléments de décor, des photos de grands comédiens et autres artistes qui se sont produits sur la scène du Plaza avaient été réunis pour constituer un fonds muséal. «Feu Max Moutia y avait laissé beaucoup de ses objets personnels», rappelle l’ancien fonctionnaire municipal.

Depuis son retrait du service municipal en 2007, Jocelyn Louise se consacre à sa famille et à son art : la sculpture. L’artiste a réalisé de nombreuses pièces en fer forgé et en bois. Surtout, il a su créer son univers. Celui-ci est très marqué par l’africanité.

Très attaché à son quartier, Jocelyn Louise sillonne les rues de Plaisance à la recherche d’objets de récupération. Un morceau de bois, une plaque d’un fer à repasser ou encore les spirales d’un four électrique deviennent des pièces d’art d’une très grande beauté après avoir été transformés par l’artiste.

Le sexagénaire est très bien accueilli lors de ses tournées. Car ses voisins savent qu’il mène une activité artistique depuis sa jeunesse. La passion du jeune Jocelyn Louise pour l’art est accentuée quand il est embauché à la municipalité de Beau-Bassin–Rose-Hill en 1972. «Henri Ithier était alors le maire», se souvient-il.

Un coup de chance : Jocelyn Louise est affecté à l’équipe chargée de la réalisation des décors pour le théâtre. Elle travaille sous la direction de Serge Constantin. Le jeune rosehillien apprend beaucoup du conservateur. Il fait preuve de persévérance et, en 1997, durant le mandat de Deven Nagalingum, il est nommé responsable de la Galerie Max Boullé.

L’artiste garde de très bons souvenirs des années fastes de la galerie. Il y a rencontré de nombreux artistes et d’éminentes personnalités, entre autres l’ancienne ministre française Christiane Taubira et le poète Édouard Maunick. Un moment d’émotion pour Jocelyn Louise, c’est l’exposition de ses œuvres et celles de sa fille, artiste aussi qui vit en Australie.

Ces bons souvenirs motivent le sexagénaire à poursuivre ses activités artistiques. Entouré de ses enfants et de ses petits enfants, il continue à donner vie à la ferraille ou à des morceaux de bois trouvés çà et là.


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Lexpress

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