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La loi actuelle, qui permet le recours à l’IVG dans trois situations seulement, est très mal appliquée du fait, notamment, de l’objection de conscience invoquée par de nombreux médecins.
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Des milliers de Chiliennes sont descendues dans les rues des grandes villes du pays, jeudi 25 juillet, pour exiger le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le recours à l’avortement a été partiellement dépénalisé en août 2017 au Chili, mettant fin à vingt-huit ans d’interdiction totale de la pratique.
La loi, baptisée « ley tres causales » (« loi des trois cas »), promulguée par la présidente socialiste Michelle Bachelet juste avant la fin de son second mandat et le retour de la droite au pouvoir, permet en théorie d’avorter dans trois situations : risque pour la vie de la femme, non-viabilité du fœtus et viol.
Jeudi, quelque 20 000 personnes, selon le collectif Féministes en lutte (6 000, selon les autorités municipales) ont défilé dans les rues de Santiago avec des foulards verts – un symbole de la lutte pour l’IVG venu d’Argentine. L’autre mot d’ordre de la manifestation était la lutte contre le racisme, à l’occasion de la journée internationale de la femme noire latino-américaine et des Caraïbes.
Vamos marchando contra el racismo y por el Aborto libre
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Porte-parole des Féministes en lutte, Veronica Avila a souligné l’importance de faire coïncider les deux revendications pour exiger une loi qui n’exclue aucune femme en fonction de son origine ethnique. Elle a condamné « les politiques racistes, xénophobes et misogynes du gouvernement de droite et libéral » du président Sebastian Piñera, au pouvoir depuis le 11 mars 2018, et qui a nommé au ministère de la femme et de l’égalité des genres une farouche opposante à l’IVG, Isabel Pla.
Malgré la loi « tres causales », les féministes dénoncent la persistance des difficultés d’accès à l’avortement. Une étude récente sur l’application de la loi à travers le pays montre des résultats « très préoccupants », selon la députée communiste Camila Vallejo, qui dénonce de « nombreux obstacles » empêchant l’accès effectif au droit à l’avortement.
Toujours une « pratique clandestine »
Gloria Maria, porte-parole de la Table d’action pour l’avortement au Chili, dénonce elle aussi « une course d’obstacles » pour les femmes qui ont pourtant le droit d’avorter : « Cela reste une prestation pratiquement clandestine car les femmes ne sont pas informées de leurs droits et il n’y a pas non plus de formation du personnel médical, regrette-t-elle. Le principal problème est l’abus [du recours à] l’objection de conscience de la part des médecins et des centres de santé, autorisé par la loi, qui rend difficile la pratique. »
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