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Le premier ministre pakistanais a été conspué durant des manifestations organisées par ses opposants politiques jeudi 25 juillet, un an après sa victoire électorale.
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Après une visite de trois jours aux Etats-Unis, que son entourage a qualifiée de « succès diplomatique » et au terme de laquelle il a dit lui-même ressentir « le même effet » que s’il avait remporté la Coupe du monde de cricket, Imran Khan a dû rapidement déchanter.
Le premier ministre pakistanais est arrivé à Islamabad jeudi 25 juillet, juste à temps pour célébrer le premier anniversaire de la victoire de son parti, le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI), aux élections législatives. Mais au même moment, des rassemblements s’organisaient un peu partout dans le pays, à l’initiative de ses opposants politiques qui souhaitaient faire de cet anniversaire une « journée noire ».
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des principales villes, à l’invitation des deux héritiers des familles qui se sont disputé le pouvoir ces trois dernières décennies : Maryam Nawaz Sharif, fille de l’ancien premier ministre Nawaz Sharif (emprisonné il y a un an pour fraude fiscale), et Bilawal Bhutto Zardari, fils de l’ancienne première ministre Benazir Bhutto (assassinée en 2007). La première s’est adressée à la foule à Quetta, capitale de la province du Balouchistan, pour dénoncer l’exercice du pouvoir « frauduleux » de « l’incapable » M. Khan.
Le second, qui préside le Parti du peuple pakistanais (PPP), a quant à lui tenu le micro à Karachi pour fustiger « la ruine » que connaît d’après lui le pays aujourd’hui. Selon les organisateurs de ces rassemblements, plusieurs milliers de manifestants auraient été arrêtés par la police dans la journée.
Situation économique difficile
En prenant ses fonctions de premier ministre en août 2018, l’ancien champion de cricket avait trouvé une situation économique difficile, au point de devoir rapidement mettre de côté sa promesse d’établir un « Etat-providence islamique ». Or, depuis, la barre n’a pas été redressée, malgré l’annonce de hausses d’impôts et d’une guerre sans merci contre la corruption. La balance des paiements continue de se dégrader et le gouvernement Khan a consacré sa première année de mandat à négocier des prêts auprès de pays amis comme l’Arabie saoudite (6 milliards de dollars, soit 5,3 milliards d’euros) et la Chine (4 milliards), ainsi que tout dernièrement auprès du Fonds monétaire international (6 milliards).
Dans ce contexte, la roupie dévisse et les prix augmentent fortement, provoquant un mécontentement grandissant au sein de la population, alors que de nouvelles mesures d’austérité ont été annoncées en juin. Les partis d’opposition sont d’autant plus remontés contre M. Khan que celui-ci travaille main dans la main avec le général Bajwa, chef d’état-major des armées, lequel attribue le marasme actuel à « la mauvaise gestion budgétaire » des dirigeants précédents.
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