La France militarise sa politique spatiale

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La ministre des armées, Florence Parly, devait détailler, jeudi, à Lyon, la nouvelle doctrine de « défense active » française.

Par Publié aujourd’hui à 12h30

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La ministre de la défense, Flaorence Parly, le 24 juillet 2019 au palais de l’Elysée à Paris.
La ministre de la défense, Flaorence Parly, le 24 juillet 2019 au palais de l’Elysée à Paris. LUDOVIC MARIN / AFP

Des armes nouvelles en orbite, un commandement unifié, un contrôle direct des militaires sur les satellites : la « stratégie spatiale de défense » que devait détailler la ministre des armées, Florence Parly, jeudi 25 juillet, à Lyon, inscrit la France de façon décomplexée dans la nouvelle conflictualité qui se déploie dans l’espace. « Nous protégerons mieux nos satellites, y compris de manière active », avait déclaré le président Emmanuel Macron, le 13 juillet, en validant la nouvelle doctrine nationale.

L’espace étant pensé comme un nouveau champ de menaces, et donc de manœuvres militaires, les armées visent une mise à niveau opérationnelle face aux puissances, Etats-Unis, Russie et Chine, qui ont pris de l’avance. « Alors que nos voisins changeaient en partie la nature de l’espace, qu’avons-nous fait ? Pas grand-chose. Pas assez en tout cas », avait regretté Mme Parly, en visite au Centre national d’études spatiales (CNES), en septembre 2018. Le 27 mars 2019, en détruisant un satellite par un tir de missile, l’Inde s’est vantée d’avoir rejoint le club des puissances spatiales tout en suscitant de grandes inquiétudes.

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La ministre française décrit l’« horizon » à atteindre : « Identifier, caractériser les actes inamicaux ou hostiles dans l’environnement de nos satellites, poursuivre le développement de nos moyens d’appui aux opérations, protéger nos moyens spatiaux et décourager nos adversaires d’y porter atteinte. »

La France dit agir dans le cadre du traité de l’espace de 1967, qui proscrit les armes de destruction massive. Il est qualifié de « totem » par l’entourage de la ministre. « Mais le traité n’exclut ni la légitime défense, ni la militarisation qui consiste à utiliser des satellites militaires, ni l’arsenalisation qui veut dire placer des armes en orbite », ajoute cette source. « L’actualisation de la doctrine française consiste en une arsenalisation. »

Paris admet, par exemple, « un retard » dans les armes laser à haute énergie, dirigées pour aveugler des satellites – l’Office national de recherches aérospatiales développe la technologie dans un cadre européen, la mise en œuvre prendra encore plusieurs années. La stratégie présentée jeudi indique aussi : « Notre maîtrise du spectre électromagnétique est désormais fortement contestée par des adversaires potentiels ayant massivement investi dans des capacités de brouillage et de leurrage pouvant dégrader nos moyens dans tous les milieux, terre, air mer, espace. »

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