Pékin indique à Hongkong que le recours à la force est « possible »

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La menace à peine voilée du gouvernement chinois fait suite à une escalade des tensions à Hongkong, où les manifestations s’enchaînent semaine après semaine.

Par Publié aujourd’hui à 11h24, mis à jour à 11h28

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Nuit de chaos entre la police et les manifestants de Hongkong,  le 21 juillet 2019.
Nuit de chaos entre la police et les manifestants de Hongkong,  le 21 juillet 2019. LAUREL CHOR / AFP

Le gouvernement central chinois a lancé un nouvel avertissement aux manifestants hongkongais mercredi 24 juillet : s’ils persistent à remettre en cause la souveraineté de Pékin, le recours à la force est « possible ».

Le gouvernement de Hongkong peut, « quand cela est nécessaire, demander l’assistance du gouvernement central du peuple pour maintenir l’ordre social ou en cas de catastrophe naturelle », a répondu le colonel Wu Qian à un journaliste qui lui demandait ce que ferait l’armée chinoise en cas de velléités indépendantistes de Hongkong, faisant référence à l’article 14 de la « loi sur la garnison », qui régit les rapports entre la région administrative spéciale de Hongkong et les 6 000 soldats de l’Armée populaire de libération (APL) qui y sont stationnés.

Affront impardonnable

Cette menace à peine voilée fait suite à une escalade des tensions à Hongkong, où les manifestations s’enchaînent, semaine après semaine, à la suite de la tentative du gouvernement de faire passer en force un projet de loi d’extradition vers la Chine, retiré depuis.

Dimanche 21 juillet, après une manifestation pacifique dans le centre de Hongkong, quelques centaines de jeunes radicaux s’en sont pris au bureau de liaison de Pékin à Hongkong, qui représente la Chine dans sa région administrative spéciale. Les manifestants ont jeté des œufs et couvert le bâtiment de graffitis. Un protestataire agile a même atteint l’emblème national chinois, maculant d’encre noire le blason rouge et or.

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Un affront impardonnable pour Pékin. Lundi, le chef du bureau de liaison, Wang Zhimin, a dénoncé une atteinte à « l’ensemble du peuple chinois ». « Absolument intolérable », renchérissait le ministère des affaires étrangères de la Chine populaire. Les médias chinois, interdits de mentionner Hongkong au début du conflit, ont largement couvert l’événement. L’image de l’emblème maculé a été montrée dans le journal de la télévision officielle CCTV. Les médias chinois s’efforcent de décrédibiliser le mouvement – même le simple blocage d’une rame de métro pendant quinze minutes mercredi matin a été repris par des médias en ligne. De quoi chauffer les esprits en Chine, où le patriotisme est exacerbé.

Pour autant, une intervention de l’armée chinoise n’est possible que si le gouvernement de Hongkong le demande, ce qu’il n’a pas encore fait. « En réalité, on sait bien qu’il n’y a qu’une personne qui peut prendre cette décision, et c’est Xi Jinping, le chef de l’armée [et président chinois] », avance Willy Lam, sinologue à l’Université chinoise de Hongkong. « Cet avertissement, c’est de la guerre psychologique. Le but est d’intimider les manifestants à Hongkong pour qu’ils n’aillent pas trop loin, qu’ils mettent fin aux manifestations le plus tôt possible et qu’ils ne s’en prennent pas aux symboles de l’autorité chinoise à Hongkong », poursuit-il.

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