Devant le Congrès américain, le procureur Mueller s’en tient à son rapport

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Auditionné pour la première fois sur son enquête sur l’interférence de la Russie dans l’élection de 2016, Robert Mueller a confirmé ses accusations.

Par Publié aujourd’hui à 23h25

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Robert Mueller le 24 juillet.
Robert Mueller le 24 juillet. Susan Walsh / AP

« Vous pouvez répéter ? » Intervenant pour la première fois devant le Congrès américain mercredi 24 juillet pour une audition susceptible d’amorcer la procédure en destitution du président des Etats-Unis Donald Trump, le procureur spécial Robert Mueller a posé la question des dizaines de fois à ses interlocuteurs. La voix souvent chevrotante, il n’a « pas paru aussi tranchant » qu’à son habitude, a noté David Axelrod, l’ancien conseiller de Barack Obama ; comme bousculé par le feu roulant de questions posées, à allure accélérée, il est vrai, par des représentants essayant de profiter au maximum des cinq minutes qui leur étaient attribuées.

Lassitude d’un homme de 74 ans qui pendant vingt-deux mois a conduit, sur la corde raide, une enquête que le président Trump a constamment qualifiée de « chasse aux sorcières » et tenté d’interrompre ? Tactique de la part d’un vieux routier des shows à grand spectacle du Congrès conscient que, de tous les côtés, on cherchait à l’utiliser ? A quelques reparties, M. Mueller a montré qu’il n’avait rien perdu de son acuité. « Vous avez été confirmé à l’unanimité directeur du FBI par le Sénat », a rappelé le démocrate Tom McClintock. « Surprenant », a interjeté le procureur. Et sa voix avait retrouvé toute son assurance quand il a défendu son équipe, dont les élus républicains ont attaqué la crédibilité.

Lire notre éditorial : Dans le rapport Mueller, un Donald Trump déplorable mais pas coupable

Agressivité des républicains

La première audition, devant la commission des affaires judiciaires de la chambre des représentants, a été marquée par l’agressivité des républicains. Alors que Donald Trump n’a cessé de se féliciter des conclusions du rapport – « No collusion no obstruction », (« pas de collusion, pas d’obstruction ») répétait-il encore quelques heures avant l’audition ; alors que Sarah Sanders, son ancienne porte-parole twittait peu après le début des débats qu’il « n’avait pas fallu longtemps pour que Mueller donne une nouvelle fois raison à Donald Trump », les républicains se sont comportés comme si le rapport était hautement incriminant. Sans craindre de présenter M. Mueller, titulaire de la plus haute décoration militaire du pays et républicain lui aussi, comme un homme de parti pris.

Le représentant John Radcliffe a accusé le procureur, qui fut directeur du FBI pendant 12 ans, d’avoir « violé les traditions les plus sacrées » de sa fonction en étendant son enquête à une possible entrave à la justice alors qu’il n’était mandaté que pour faire la lumière sur l’interférence russe dans l’élection présidentielle de 2016. Ses collègues ont mis en cause l’impartialité des enquêteurs, relevant que « la moitié d’entre eux » avaient contribué financièrement à la campagne de Mme Clinton. « 14 démocrates, 0 républicain » dans l’équipe, a de son côté accusé Mike Johnson. La représentante Debbie Lasko leur a reproché d’avoir cité 60 fois le Washington Post dans leur rapport, 75 fois le New York Times et 25 fois seulement la chaîne conservatrice Fox News.

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