Viktor Orban s’en prend à Jean-Claude Juncker, la droite européenne dans l’embarras

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Le premier ministre hongrois a lancé une campagne contre le président de la Commission européenne, pourtant membre de la même famille politique.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 20h11, mis à jour à 20h11

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Viktor Orban, à Budapest, le 10 février.
Viktor Orban, à Budapest, le 10 février. Szilard Koszticsak / AP

Jusqu’à quand la grande famille des droites européennes, le Parti populaire européen (PPE), va-t-elle tolérer la présence de Viktor Orban en son sein ? Le premier ministre hongrois, promoteur de l’illibéralisme, vient de lancer une nouvelle campagne, brutale, s’en prenant, une fois de plus, au milliardaire George Soros, devenu ces dernières années un de ses principaux boucs émissaires, mais visant cette fois aussi, frontalement, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, également membre du PPE.

Le gouvernement du premier ministre national-conservateur a dévoilé, lundi 18 février, sur sa page Facebook officielle, le nouveau visuel d’une campagne publicitaire, avec les visages de MM. Soros et Juncker, accompagnés du slogan : « Vous avez aussi le droit de savoir ce que Bruxelles prépare. » Le texte ajoute : « Ils veulent instaurer le quota de réinstallation obligatoire [des migrants], affaiblir les droits des Etats membres à défendre leurs frontières ; faciliter l’immigration au moyen d’un visa de migrant. »

« Des théories conspirationnistes ridicules sont désormais diffusées au plus grand nombre »

« La campagne du gouvernement hongrois est choquante. Des théories conspirationnistes ridicules sont désormais diffusées au plus grand nombre. Les Hongrois méritent mieux que cela, ils méritent des faits, pas des fictions », a répliqué mardi Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission. « Il est faux de dire que l’UE met à mal la protection des frontières, c’est même le contraire. Nous n’avons pas non plus l’intention de créer des visas humanitaires », a-t-il précisé, démontant l’argumentaire officiel hongrois. La question des quotas obligatoires de réfugiés n’est plus à l’ordre du jour à Bruxelles depuis au moins un an et demi.

« Enfant terrible » du PPE

C’est loin d’être la première campagne anti-Bruxelles du gouvernement hongrois, qui avait déjà diffusé, en avril 2017, un très large questionnaire intitulé « Stop Bruxelles » prétendant, déjà, que la Commission voulait « forcer » la Hongrie à accepter des migrants entrés illégalement dans l’UE.

Il est vrai que M. Juncker, sur le ton de la boutade, avait, à Riga en 2015, qualifié M. Orban de « dictateur », et fait partie des membres du PPE les plus opposés à la ligne populiste du Hongrois. « Même si je respecte l’homme, je vois beaucoup d’incompatibilités entre ses paroles et les valeurs chrétiennes-démocrates sur lesquelles la famille PPE est fondée », déclarait-il au Monde en octobre, en se disant favorable à son exclusion.

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