« Je crains que la mutinerie des prisonniers ait des répercussions négatives sur le respect de leurs droits » – JeuneAfrique.com

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Me Agbor Balla, l’un des avocats des détenus politiques et séparatistes anglophones ayant initié un mouvement de protestation lundi à la prison centrale de Yaoundé, revient sur ces événements qui ont suscité la panique dans la capitale camerounaise. Il dénonce les lenteurs judiciaires et appelle à la mise en place d’un véritable dialogue politique.


Le calme est définitivement revenu à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, ce mardi matin. Peu après minuit, les dernières fumées des gaz lacrymogènes ayant arrosé cette unité carcérale dans la nuit du 22 juillet se sont dissipées dans le ciel, signe de l’épilogue de l’interminable siège qui y a été mené par les forces de la police et de la gendarmerie, appelées en renfort face aux prisonniers mutins. Près de 600 détenus de cette prison centrale de Yaoundé, opposants politiques et séparatistes anglophones, s’étaient mutinés.

Au lendemain de ces événements, la confusion règne sur les causes de cette révolte. Sur les ondes de la radio nationale camerounaise, un doigt accusateur est pointé vers les activistes politiques qui sont également détenus dans cette prison, désignés comme les instigateurs de la révolte. L’avocat Agbor Balla, ancien détenu de la crise anglophone et membre du collectif de la défense de ces prisonniers, pense que les raisons sont ailleurs. Il s’est confié à Jeune Afrique par téléphone.

Jeune Afrique : Avez-vous eu des nouvelles de vos clients qui se trouvent à Kondengui depuis leur tentative de mutinerie ?

Me Agbor Balla : J’ai essayé de contacter quelques détenus, sans succès. J’espère que ce sera possible au cours de la journée. Cependant, j’ai eu un briefing avec mes collègues avocats qui sont aussi sur cette affaire, et qui se sont rendus à la prison dès le début des échauffourées.

Nous suivons minutieusement l’évolution de la situation car cela ne concerne pas que les détenus de la prison centrale, mais aussi ceux de la prison principale, notamment Sisiku Ayuk Tabe [le président de l’autoproclamée « République d’Ambazonie », ndlr] et le reste. Nous craignons que le fait que les prisonniers scandaient « Sisiku président » ait des répercussions négatives sur le respect de leurs droits.



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JeuneAfrique

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