« Le risque perce d’une marchandisation de l’enseignement français à l’étranger »

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Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur, s’interroge dans une tribune au « Monde » sur la pertinence d’une « politique du chiffre » risquant de soumettre le développement de l’enseignement du français à l’étranger aux opportunités privées plutôt qu’aux priorités géopolitiques.

Publié aujourd’hui à 14h42 Temps de Lecture 4 min.

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« La France dispose d’un réseau scolaire unique de quelque 500 écoles et lycées, répartis dans 130 pays, accueillant une majorité d’élèves étrangers. Des marges de développement existent, en raison d’une demande croissante de la part de nouveaux publics étrangers »
« La France dispose d’un réseau scolaire unique de quelque 500 écoles et lycées, répartis dans 130 pays, accueillant une majorité d’élèves étrangers. Des marges de développement existent, en raison d’une demande croissante de la part de nouveaux publics étrangers » Vince/Cartoonbase / Photononstop

Tribune Dans un discours prononcé à l’Académie française le 20 mars 2018, le président de la République, Emmanurel Macron, désignait le réseau d’enseignement français à l’étranger comme l’un des vecteurs majeurs du rayonnement de notre pays. Il annonçait sa volonté de doubler d’ici 2025 le nombre d’élèves accueillis dans ces établissements scolaires. Si cet objectif était atteint, le réseau mondial passerait ainsi de 350 000 à 700 000 élèves. Vaste ambition, qui ne s’appuie cependant pas sur une évaluation globale de la demande d’enseignement français.

La France dispose d’un réseau scolaire unique de quelque 500 écoles et lycées, répartis dans 130 pays, accueillant une majorité d’élèves étrangers. Des marges de développement existent, en raison d’une demande croissante de la part de nouveaux publics étrangers. Le réseau est principalement géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), l’opérateur public, placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et par un acteur historique, la Mission laïque française (MLF), association reconnue d’utilité publique depuis 1907 et conventionnée avec l’Etat.

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Les établissements sont homologués par le ministère de l’éducation nationale, qui assure la tutelle pédagogique du réseau. Cette homologation, qui permet la mobilité des élèves vers d’autres établissements en France ou à l’étranger, est la valeur ajoutée du réseau, recherchée par les familles. Le développement chez l’enfant de l’esprit critique qui contribue à la construction de sa personnalité, ainsi que l’éducation à la citoyenneté et à la laïcité, dans un milieu multiculturel et plurilingue, constituent la singularité de l’enseignement français.

La pertinence de cette politique du chiffre

L’urgence qui s’impose consiste à consolider la qualité des établissements existants, tant en ce qui concerne l’offre pédagogique que s’agissant des infrastructures souvent vieillissantes. Certains d’entre eux sont confrontés à une désaffection des familles. C’est le premier défi pour faire face à la concurrence étrangère, qui n’est pas seulement anglo-saxonne. Toutefois, notre modèle gagnerait à s’adapter davantage aux contextes nationaux diversifiés, notamment par un enseignement renforcé des langues et cultures nationales et de l’anglais.

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