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A la tête d’un pays très dépendant du marché américain, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador avait accepté, le 7 juin, d’infléchir sa politique humaniste.
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Pari gagné mais à quel prix ? « Nous avons réduit les flux migratoires de 36,2 % », s’est félicité Marcelo Ebrard, ministre mexicain des affaires étrangères, lundi 22 juillet, date butoir du délai de 45 jours fixé par l’accord signé, début juin, par Washington et Mexico.
Sous la menace de taxes douanières brandie par son puissant voisin, le gouvernement mexicain a durci sa politique migratoire pour freiner les vagues de clandestins qui traversent le pays pour se rendre aux Etats-Unis. Mais une crise humanitaire guette alors que des voix se lèvent pour dénoncer une militarisation du Mexique.
Au lendemain de sa rencontre à Mexico avec son homologue américain, Mike Pompeo, M. Ebrard affichait, lundi, un sourire de soulagement. « Il a reconnu que nous avons tenu nos engagements », a-t-il souligné. Dans la foulée, le département d’Etat américain confirmait que les « détentions à la frontière sud des Etats-Unis ont baissé de plus de 30 % (durant 45 jours) », après avoir comptabilisé 144 278 arrestations en mai puis 104 344 en juin.
Washington et Mexico avaient signé, le 7 juin, un accord mettant fin à d’âpres négociations. « C’était un dossier très complexe », a confié, lundi, le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »). Son homologue américain, Donald Trump, se disait prêt à taxer de 5 % les produits en provenance du Mexique qu’il accusait de laxisme dans la lutte contre l’immigration clandestine.
Un record d’expulsions
A la tête d’un pays très dépendant du marché américain, « AMLO » avait accepté d’infléchir sa politique migratoire humaniste – celle-ci proposait des visas et du travail aux migrants –, au profit d’une stratégie de contention visant à réduire les flux migratoires d’ici 45 jours. Ce sont 6 000 militaires et policiers qui avaient alors été déployés aux abords de la frontière avec le Guatemala et 15 000 autres au nord du pays, multipliant les contrôles sur les axes routiers.
Bilan : 29 153 clandestins, la plupart originaires du Guatemala, du Honduras et du Salavador, ont été arrêtés, en juin, soit 23 % de plus en un mois. Quant aux expulsions (21 912 migrants en juin), elles ont décollé de 33 % en un mois. Un record depuis treize ans qui contraste avec les 6 373 expulsions réalisées en décembre 2018, premier mois du mandat d’AMLO.
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