La question du retour des djihadistes divise l’Union européenne

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Alors que les Etats-Unis ont exhorté l’Europe à rapatrier ses ressortissants détenus en Syrie, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a annoncé qu’il n’y « aura pas de décision au niveau de l’UE ».

Par Thomas Wieder, Jean-Pierre Stroobants et Madjid Zerrouky Publié aujourd’hui à 10h56, mis à jour à 11h06

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Une combattante des Forces démocratiques syriennes accompagne deux femmes de djihadistes dans le camp d’Al-Hawl, au nord-est de la Syrie, le 17 février.
Une combattante des Forces démocratiques syriennes accompagne deux femmes de djihadistes dans le camp d’Al-Hawl, au nord-est de la Syrie, le 17 février. BULENT KILIC / AFP

Alors que l’organisation Etat islamique (EI) vit ses derniers jours sous sa forme territoriale en Syrie, la pression s’accroît sur les pays européens, exhortés à récupérer leurs ressortissants retenus sur place après avoir rallié le groupe djihadiste. Lundi 18 février, les gouvernements européens qui avaient déjà engagé des discussions avec Washington au sujet du sort de leurs ressortissants ont été contraints de réagir dans l’urgence aux déclarations du président américain, Donald Trump.

Le message est dans le pur style du locataire de la Maison Blanche : deux Tweet publiés dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 février. Et un ultimatum. « Nous partons », a-t-il lancé, confirmant de nouveau sa volonté de retirer ses forces de Syrie. « Il n’y a pas d’alternative, car nous serions forcés de les libérer », a mis en garde le président américain, s’adressant particulièrement au Royaume-Uni, à la France, et à l’Allemagne, qui comptent de nombreux ressortissants détenus ou retenus.

Le coresponsable des relations internationales des autorités du nord-est de la Syrie, Abdel Karim Omar, a toutefois nuancé les propos du président américain. « Nous ne les relâcherons pas. Jamais nous ne pourrions faire cela », a-t-il précisé, tout en avertissant que ces djihadistes constituaient des « bombes à retardement ». Les Forces démocratiques syriennes (FDS), à dominante kurde, détiennent 800 hommes étrangers et retiennent 700 femmes et 1 500 enfants dans des camps de déplacés.

Vers une « réflexion commune »

Si le Tweet de Donald Trump ne sera pas, dans l’immédiat, suivi d’effet du côté européen, il aura toutefois fait réagir quelques chancelleries et certains gouvernements. Même si une décision au niveau de l’Union européenne reste, pour l’instant, exclue.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a annoncé lundi, à la suite d’une réunion des ministres des affaires étrangères des pays de l’Union européenne à Bruxelles consacrée notamment à la situation en Syrie, qu’il n’y « aura pas de décision au niveau de l’Union européenne. Elle relève de la compétence de chaque gouvernement ».

La voie retenue serait donc celle de la coordination, qui serait facilitée par une « réflexion commune » entre les Etats membres. Mme Mogherini adressait ainsi une fin de non-recevoir au ministre de la justice belge, Koen Geens, qui avait réclamé dès dimanche une « solution européenne », appelant à « réfléchir tranquillement et regarder ce qui comporte le moins de risques sécuritaires ». La Belgique compte officiellement 55 détenus dans les prisons kurdes en Syrie et en Irak.

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