L’armée israélienne détruit des bâtiments dans une zone contrôlée par l’Autorité palestinienne

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Les démolitions engagées lundi à Jérusalem-Est suscitent l’inquiétude de la communauté internationale qui y voit « un précédent dangereux ».

Par Publié aujourd’hui à 05h57, mis à jour à 06h36

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Un immeuble du village palestinien de Sur Baher, à Jérusalem-Est, est détruit par l’armée israëlienne, le 22 juillet.
Un immeuble du village palestinien de Sur Baher, à Jérusalem-Est, est détruit par l’armée israëlienne, le 22 juillet. MAHMOUD ILLEAN / AP

L’armée israélienne a finalement mis son ordre militaire à exécution. Lundi 22 juillet, à l’aube, elle a entrepris de démolir une dizaine de structures dans le quartier de Tsur Baher à Jérusalem-Est. Pour le justifier, les autorités israéliennes ont avancé une interdiction militaire de construire à proximité de la barrière érigée dès 2003 entre Israël et la Cisjordanie. Malgré la situation inédite de ces bâtiments, sur une zone contrôlée par l’Autorité palestinienne (AP), et les avertissements de la communauté internationale, leur démolition n’a pu être empêchée.

Au matin du 22 juillet, l’armée avait bouclé le secteur de Tsur Baher. A distance, il était néanmoins possible d’observer le va-et-vient des véhicules blindés, les grues et les bulldozers à l’œuvre, les centaines de militaires mobilisés. Quelques tas de gravats signalaient les structures déjà démolies. Sur un bâtiment, des soldats israéliens installaient des explosifs.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), treize structures, la plupart en construction, ont été visées, dont environ 70 appartements. Il estime que 350 personnes en seront affectées ; dix-sept autres ont déjà été déplacées.

A Jérusalem-Est, la partie orientale de la ville occupée par Israël depuis 1967, les démolitions de bâtiments considérés comme illégaux – parce que construits sans permis israéliens –, sont fréquentes. Mais le secteur de Tsur Baher ici visé, Wadi el Humus, n’est pas intégré à la municipalité de Jérusalem. Selon les accords d’Oslo (1993), il se trouve principalement en zone A, donc sous le contrôle de l’AP, tout en étant situé du côté israélien du mur de séparation – qui est, à cet endroit, une barrière grillagée.

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Longue bataille juridique

Wadi el Humus représente d’ailleurs le seul territoire d’expansion possible à Tsur Baher. «  Les gens ne peuvent pas construire dans les frontières de la municipalité de Jérusalem car un permis est trop difficile à obtenir. Ils font donc bâtir près de la barrière, sous juridiction palestinienne », explique Jamal Darawy, le maire du village voisin de Noman (Cisjordanie) et le chef du conseil régional de Bethléem-Est. En zone A et B, c’est en effet le ministère palestinien du gouvernement local qui délivre les autorisations de construire.

Cependant, l’ordre militaire émis en 2011 par les autorités israéliennes interdit, pour des raisons de sécurité, les constructions à moins de 250 mètres de la barrière. Malgré cela, 200 bâtiments ont été érigés à Wadi el Humus dont une centaine après 2011.

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