Les Salines de Rivière-Noire: le promoteur Atalian endetté, son patron mis en examen

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Franck Julien, le patron d’Atalian, est soupçonné d’abus de biens sociaux, d’après les médias français.

Franck Julien, le patron d’Atalian, est soupçonné d’abus de biens sociaux, d’après les médias français.

La situation est des plus alarmantes. Alors que le scandale Glenn Agliotti est toujours vif, une autre affaire tout aussi préoccupante fait surface, concernant le dernier promoteur à avoir fait une demande d’EIA pour un hôtel aux Salines, Atalian.

Les failles des autorités en matière de profiling des étrangers, dont des investisseurs, sont une énième fois étalées au grand jour. Atalian Global Services, le dernier promoteur en date à avoir déposé une demande de permis Environmental Impact Assessment (EIA) pour la construction d’un hôtel cinq-étoiles à la péninsule des Salines à Rivière-Noire, n’a pas bonne presse en France depuis le début de l’année.

Le groupe, présenté par le journal Le Monde comme une multinationale du nettoyage industriel et dont le grand patron est Franck Julien, est endetté.

Dans un article mis à jour le 30 avril, Challenges, magazine d’affaires du groupe Nouvel Observateur, chiffre les dettes d’Atalian à 1,3 milliard d’euros (environ Rs 52 milliards).

Un endettement qui, toujours selon le magazine français, découle du financement «d’une croissance à pas de géant, qui lui (le groupe) a permis de se hisser dans le club des leaders français des services aux entreprises et d’être présent dans 32 pays …».

On apprend également que l’agence Moody’s a dégradé la note des obligations Atalian de «B2» à «B3», en raison de «l’affaiblissement du profil de son crédit» suivant l’acquisition du fournisseur de services britannique Servest.

Contrecoup

Ça ne s’arrête pas là. Le magazine Challenges rapporte que Franck Julien, 52 ans, le patron et actionnaire d’Atalian, est «sous le coup d’une mise en examen pour abus de biens sociaux». Soulignant que celui-ci est soupçonné d’avoir fait payer une partie de la rénovation d’un bâtiment à Bruxelles appartenant à son holding par son groupe.

Comment un groupe endetté en France parviendra-t-il à réaliser son projet d’hôtel dans l’ouest du pays sans contrecoup ? Atalian a-t-il informé les autorités concernées à Maurice de ses dettes ? Où en est l’affaire en justice dont fait l’objet Franck Julien ?

Autant de questions que nous avons fait parvenir par mél, hier, à Franck Julien, qui est d’ailleurs l’unique actionnaire de sa filiale mauricienne impliquée dans le projet hôtelier à Rivière-Noire et dont le bureau est domicilié au Sunset Boulevard, à Grand-Baie. Ses réponses sont toujours attendues.

De son côté, un préposé officiel de l’Economic Development Board, interrogé hier, a affirmé ne pas disposer d’éléments sur le groupe en question, mais qu’il ira aux renseignements aujourd’hui pour savoir ce que l’exercice de due diligence (vérifications) sur l’investisseur a donné.

125 000 salariés dans 32 pays

Dans le document EIA déposé au ministère de l’Environnement, Atalian Global Services se présente comme une entreprise ayant participé au développement de l’île en investissant dans bon nombre de projets de construction. Et qu’elle a employé des centaines de membres du personnel depuis son enregistrement à Maurice. Après des bureaux et des villas, c’est donc la première fois que le groupe se lance dans l’hôtellerie. Sur son site Internet, Atalian se présente comme un «leader indépendant des services externalisés aux entreprises». Ce qui comprend la propreté, la sécurité, l’accueil, les espaces verts, entre autres. Par contre, le groupe n’y affiche que ses 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 2018 et affirme employer plus de 125 000 salariés, avec une présence dans 32 pays, répartis sur quatre continents.

Après Sobrinho, Agliotti…

L’heure est à une véritable remise en question pour les autorités dont la mission première est de passer à la loupe le profil des investisseurs ainsi que la santé financière de leur société. L’épisode Alvaro Sobrinho, ex-banquier angolais et ses connexions avec des politiques et l’ex-présidente Ameenah Gurib-Fakim restera dans les annales. Mardi, au Parlement, place au scandale Glenn Agliotti, avec une question d’Adrien Duval, député du Parti mauricien social-démocrate et fils du leader de l’opposition au Premier ministre. Pravind Jugnauth a révélé que ce Sud-Africain détient un permis de résident depuis mars 2018 bien qu’Interpol à Pretoria a confirmé que ce dernier a été poursuivi dans son pays en 2007 pour un délit lié à la drogue. Des allégations de meurtre pèsent également sur Glenn Agliotti dans la presse sud-africaine.


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Lexpress

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