L’Inde prend à son tour la route de la Lune

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Le pays a finalement réussi à lancer lundi une fusée low cost à destination du satellite, dont elle explorera le pôle sud, une région jamais explorée par l’homme.

Par Publié aujourd’hui à 11h51

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La fusée GSLV-MkIII de l’Inde, sur le pas de tir du centre spatial Satish-Dhawan, avec à son bord un vaisseau de 3,84 tonnes baptisé Chandrayaan-2 (« chariot lunaire » en sanskrit).
La fusée GSLV-MkIII de l’Inde, sur le pas de tir du centre spatial Satish-Dhawan, avec à son bord un vaisseau de 3,84 tonnes baptisé Chandrayaan-2 (« chariot lunaire » en sanskrit). AP

Lundi 22 juillet, l’Inde a mis un pied dans la porte du club très restreint des pays capables de poser un appareil sur la Lune, club auquel n’appartiennent pour l’instant que la Russie, les Etats-Unis et la Chine. A 14 h 43 (11 h 13 heure française), la fusée GSLV-MkIII de l’Organisation de recherche spatiale indienne (ISRO) s’est arrachée du pas de tir du centre spatial Satish-Dhawan, sur l’île de Sriharikota située sur le rivage du golfe du Bengale. Destination : le pôle sud du satellite naturel de la Terre, une zone jusqu’à présent inexplorée par l’homme.

Le 15 juillet, une première tentative de tir avait été interrompue in extremis, après la découverte d’une avarie dans le réservoir du moteur cryogénique du lanceur, moins d’une heure avant la fin du compte à rebours. Selon des experts cités anonymement par la presse indienne, il y aurait eu « micro-fuite d’un joint dans une bouteille d’hélium » lors de la mise sous pression de celle-ci, préalable indispensable à la combustion de l’oxygène et de l’hydrogène liquides au moment de la propulsion. La réparation, jugée mineure, aura été rapide.

Toutefois, il va falloir attendre un peu plus d’un mois pour savoir si le géant d’Asie, actuellement dirigé par le nationaliste hindou Narendra Modi, entre réellement dans la cour des grands, d’autant que cette mission, imaginée en 2007, a subi de multiples reports. « Nous n’avons jamais entrepris une mission aussi complexe », a reconnu en juin le président de l’ISRO, Kailasavadivoo Sivan. Plus complexe que la mise en orbite de la sonde Mangalyaan autour de la planète Mars, en 2014, qui relevait pourtant de l’exploit.

Le moment critique de l’alunissage

La GSLV-MkIII, haute de 44 mètres et pesant 640 tonnes, est le plus puissant lanceur indien jamais mis au point par l’ISRO. Souvent comparée à la fusée européenne Ariane-4, elle est partie dans l’espace avec un vaisseau de 3,84 tonnes baptisé Chandrayaan-2 (« chariot lunaire » en sanskrit) et s’est placée en orbite autour de la Terre, à une altitude de 170 kilomètres. Le module va tourner durant une phase d’accélération de plus de trois semaines, pour être ensuite catapulté vers la Lune.

Il entamera alors un voyage de 384 400 km qui durera cinq jours et au terme duquel il se placera en orbite autour de la Lune pour un peu plus de deux semaines, à 100 km d’altitude. Après s’être séparé de l’orbiteur, l’atterrisseur commencera sa descente et devrait se poser le 7 septembre, comme prévu initialement, sur un haut plateau entre les cratères Manzinus C et Simpelius N, à 70 degrés de latitude sud. « Ce sera le moment le plus terrifiant » pour les scientifiques de l’ISRO, d’après leurs propres dires.

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