Un haut fonctionnaire européen condamné pour viol

0
313

[ad_1]

Ancien directeur de l’aviation, le responsable de nationalité estonienne a été condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir violé une collaboratrice dans son bureau en 2015.

Par Cécile Ducourtieux et Jean-Baptiste Chastand Publié aujourd’hui à 20h59

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Ce qu’il s’est passé ce vendredi soir de septembre 2015 au septième étage de la Commission européenne était jusqu’ici resté secret. Selon le tribunal correctionnel de Bruxelles, il s’agissait pourtant bien d’un viol. Dans un jugement, rendu lundi 18 février, les magistrats de la 54e chambre ont estimé que Margus R., alors directeur aviation au sein de la direction générale mobilité et transport de la Commission, avait violé, dans son bureau, une de ses collaboratrices, une juriste contractuelle de vingt ans plus jeune, selon la Libre Belgique, le quotidien belge qui a révélé l’affaire. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme, comme l’a confirmé une source judiciaire au Monde

Le secret maintenu jusqu’à ce verdict étonne, de la part d’une administration européenne sous les feux des projecteurs : ni la Commission, ni les syndicats n’avaient jusqu’ici communiqué. Une telle affaire est inédite au sein de l’institution. Le jugement, tel qu’il a été retranscrit par le quotidien belge, est pourtant éloquent. Le haut fonctionnaire estonien aurait profité d’une soirée arrosée organisée dans ses services, le vendredi 11 septembre 2015 au soir, pour abuser de la juriste. Invitant la jeune femme et d’autres collaborateurs dans son bureau, le fonctionnaire aurait d’abord « ouvert la tirette du pull orange » et mis « la main sur le genou » de la victime. Celle-ci l’aurait « retirée fermement », selon un de ses collègues qui a témoigné lors de l’audience.

« Debout, pantalon baissé » dans le bureau

Après qu’elle se serait absentée avec ce collègue « pour vomir » aux alentours de minuit, la collaboratrice aurait eu la surprise en revenant dans le bureau de découvrir l’Estonien « debout, pantalon baissé ». Le fonctionnaire aurait fermé la porte à clef derrière elle puis l’aurait forcée à « des caresses, un cunnilingus, une pénétration digitale et mordu le téton gauche à sang », selon la chroniqueuse judiciaire de la Libre Belgique, qui fut la seule journaliste à assister à l’audience. Lors de celle-ci, Margus R. a nié le viol et plaidé la relation consentie en affirmant que sa collaboratrice était restée très tard à ses côtés alors qu’elle avait initialement prévu de partir tôt ce vendredi-là.

L’argument n’a visiblement pas suffi à convaincre les magistrats qui ont assorti sa peine de prison de 30 000 euros de dommages et intérêts pour la victime – qui travaille toujours à la Commission – et de 5 000 euros pour son conjoint. Il a fait appel. Contactée lundi, la Commission confirme avoir « pris note du jugement du Tribunal correctionnel de Bruxelles » et « va l’étudier une fois que nous aurons reçu le texte en entier », précise un porte-parole au Monde. Elle assure que « le membre du personnel en question a été suspendu dès que l’incident a été rapporté pour la première fois au sein de la Commission et que les procédures internes ont été activées ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: