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Paris et Berlin recherchent une solution temporaire pour répartir entre les pays volontaires les migrants reccueillis en mer Méditerranée.
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Pour tenter d’éviter l’errance de bateaux qui recueillent des migrants en Méditerranée et auxquels le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, refuse l’accès, la France et l’Allemagne ont mis au point un projet temporaire qu’elles espèrent voir approuver, lundi 22 juillet, à Paris.
Un texte prudent et concret
Ce texte, soutenu par la présidence finlandaise de l’Union est prudent, concret, et il rappelle quelques valeurs humanitaires auxquelles l’Union européenne devrait, en théorie, souscrire. Et pourtant, il ne fait pas l’unanimité et devrait récolter, au mieux, l’approbation de la moitié des Vingt-Huit. Les pays de l’Est, Hongrie et Pologne en tête, continuent de refuser toute allusion à l’idée même d’un accueil de demandeurs d’asile.
Le dernier épisode d’un bateau contraint de tourner en rond dans l’attente d’un débarquement a été celui du Sea-Watch 3. Il s’est terminé, au bout de deux semaines, par l’arrestation, en Sicile, le 29 juin, de Carola Rackete, la capitaine allemande de ce bateau au pavillon néerlandais qui avait recueilli 40 naufragés. Elle avait fini par accoster de force sur l’île de Lampedusa, malgré le veto des autorités italiennes. Un juge avait, trois jours plus tard, retenu le motif humanitaire pour décider d’une relaxe, mais la jeune femme a quand même été entendue, jeudi 18 juillet, par les autorités judiciaires d’Agrigente (Sicile), dans le cadre d’une enquête sur une possible aide illégale à la migration.
Mme Rackete a indiqué qu’elle espérait une solution européenne pour éviter ce genre de situation. A Strasbourg, Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission a, elle, plaidé pour la reprise des missions de secours en mer et pour une politique commune d’asile. Un dossier que les Vingt-Huit ne sont pas parvenus à régler depuis 2015. La réforme du mécanisme de Dublin, qui délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile au premier pays qui accueille le candidat réfugié, est, elle aussi, à l’arrêt.
Débarquement rapide
C’est pour tenter de contourner l’obstacle et d’éviter des drames, alors que les mouvements vers les côtes européennes ont repris et que la situation politique et humanitaire se détériore en Libye, que les responsables français et allemands ont élaboré un texte consulté par Le Monde. Il vise à instaurer un mécanisme de solidarité pour permettre le débarquement rapide de migrants et leur répartition, tout aussi rapide, dans d’autres pays membres, qui examineraient leur dossier.
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