Soixante-quinze ans après Bretton Woods, le dollar reste la devise reine

0
204

[ad_1]

Signés le 22 juillet 1944, les accords de Bretton Woods placèrent la monnaie américaine au centre du système monétaire international. La montée en puissance économique de la Chine devrait toutefois entraîner, à terme, l’affaiblissement du billet vert.

Par Publié aujourd’hui à 08h34

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

L’hôtel Mount Washington (ici en janvier 2007), dans le New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), où furent signés les accords de Bretton Woods, le 22 juillet 1944.
L’hôtel Mount Washington (ici en janvier 2007), dans le New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), où furent signés les accords de Bretton Woods, le 22 juillet 1944. Brian Snyder / REUTERS

C’est l’un de ces mythes dont foisonne l’histoire économique. Celui de ces vingt et un jours de 1944 durant lesquels les représentants des grandes nations, réunis dans un hôtel du New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), esquissèrent ensemble la nouvelle architecture du système monétaire international. Le 22 juillet 1944, peu après le débarquement de Normandie, ils signèrent les célèbres accords de Bretton Woods, qui fêteront leurs soixante-quinze ans ce lundi. Dès lors, toutes les monnaies furent arrimées au dollar, seule devise encore convertible en or. Dans la foulée, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, respectivement chargés d’assurer la stabilité financière et d’aider à reconstruire l’Europe, furent créés.

En vérité, les discussions entre Alliés sur le nouvel ordre monétaire avaient débuté bien avant la conférence de Bretton Woods. Surtout, elles furent bien plus conflictuelles que ne le rapporte la légende, notamment entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Reste que sept décennies après la signature des accords qui instaurèrent son règne, le billet vert est toujours la monnaie dominant le système international.

Lire aussi Bretton Woods, conférence mythique

De fait, l’essentiel des échanges commerciaux et des ventes de matières premières sont libellés dans la devise américaine. En outre, celle-ci pèse 61,7 % des réserves de change des banques centrales de la planète (détenues sous forme de titres de dettes publiques), devant l’euro (20,7 %), le yen (5,2 %), la livre sterling (4,43 %) et le yuan (1,89 %).

Pourtant, le système monétaire aujourd’hui en vigueur n’a plus grand-chose à voir avec celui défini dans le New Hampshire. Les accords de Bretton Woods ont en effet explosé en 1971 lorsque les Etats-Unis de Nixon, imprimant des dollars à tout-va pour financer la guerre du Vietnam, abandonnèrent la convertibilité or. Deux ans plus tard, le système de taux de change flottant fut instauré. Depuis, le cours de la plupart des devises fluctue librement, en fonction de l’offre et de la demande. Sans que cela ébranle l’hégémonie du billet vert…

Le FMI et la Banque mondiale peinent à se moderniser

Il faut dire que cette dernière est, avant toute chose, le reflet du poids des Etats-Unis, première puissance économique et militaire mondiale. Washington ne se prive d’ailleurs pas d’en abuser pour, par exemple, menacer de sanction les entreprises françaises commerçant (en dollars, donc) avec l’Iran. Au grand dam des Européens qui, en réponse, tentent de développer l’usage à l’international de l’euro depuis quelques années. Tout comme la Chine qui, dans le même but, a lancé ses propres contrats pétroliers à terme libellés en yuans.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: