vers un Parlement de Strasbourg éclaté comme jamais

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Les élus souverainistes et europhobes pourraient progresser en mai, sans être en mesure de devenir majoritaires.

Par Cécile Ducourtieux et Jean-Baptiste Chastand Publié aujourd’hui à 10h30

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Infographie “Le Monde”

Un Parlement européen éclaté comme jamais. C’est l’issue la plus probable des élections européennes organisées du 23 au 26 mai, selon plusieurs projections de sièges publiées par différents organismes. Les plus récentes, réalisées par l’institut Kantar pour le Parlement européen et publiées lundi 18 février, prévoient ainsi que plus aucun groupe ne serait en mesure de dépasser les 200 sièges (sur 705). En première position, le Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les élus conservateurs, ne devrait, par exemple, plus compter que 183 eurodéputés, contre 217 dans le Parlement sortant. Une autre projection réalisée en continue par le site indépendant Poll of Polls attribue, lui, 177 sièges au PPE.

Derrière, l’ordre d’arrivée des grands partis européens resterait relativement le même qu’au sein du Parlement actuel. Bien qu’ils souffriraient de leur affaiblissement généralisé en Europe, les sociaux-démocrates seraient toujours le deuxième groupe avec entre 133 (Poll of Polls) et 135 sièges (Kantar), contre 186 dans l’Assemblée sortante. Les libéraux passeraient en troisième position avec 95 sièges, grâce à l’affiliation probable des 20 élus potentiels de la République en marche en France. Et surtout grâce au Brexit, qui ferait mécaniquement baisser le groupe souverainiste (ECR) formé actuellement autour des eurodéputés britanniques conservateurs qui, sauf rebondissement, ne devraient plus siéger à Strasbourg. Les différents groupes de gauche radicale, écologistes ou d’extrême droite obtiendraient tous autour de cinquante sièges.

Nouvelles alliances

Ces projections, réalisées sur la base de compilation de sondages d’intentions de vote nationaux, sont à prendre avec prudence. Il n’existe pas en effet de sondage véritablement transeuropéen sur le scrutin et la formation des groupes pourrait être bouleversée après les élections. Certains partis ont en effet bien l’intention de former de nouvelles alliances. Des contacts ont déjà été pris, discrètement, ces derniers mois. Droit et justice (PiS), le parti ultraconservateur au pouvoir à Varsovie, actuellement à l’ECR, a pris contact – en vain à ce stade – avec le PPE. Autres hypothèses plus ou moins réalistes : la Ligue de Matteo Salvini pourrait rejoindre l’ECR, ou Les Verts accueillir quelques élus italiens du Mouvement 5 étoiles (M5S).

Infographie “Le Monde”

Bien qu’elle fasse beaucoup parler d’elle, la perspective d’une majorité d’extrême droite eurosceptique semble toutefois assez improbable. Une étude du Conseil européen pour les relations étrangères (ECFR), un think tank libéral, publiée le 11 février, attribue ainsi 132 sièges à un ensemble allant des néonazis grecs d’Aube dorée au M5S italien, en passant par le Rassemblement national de Marine Le Pen et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Autant de partis qui ont été incapables de faire bloc durant cette mandature (2014-2019).

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