Les députés britanniques lancent un avertissement à Boris Johnson en votant un texte hostile à un Brexit sans accord

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Les parlementaires ont adopté un texte afin d’éviter que le possible futur premier ministre du Royaume-Uni ne contourne le Parlement.

Par Publié aujourd’hui à 21h32

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Boris Johnson, lors d’un meeting le 17 juillet à Londres.
Boris Johnson, lors d’un meeting le 17 juillet à Londres. TOLGA AKMEN / AFP

Avant même d’être nommé premier ministre, Boris Johnson a reçu, jeudi 18 juillet, un avertissement du Parlement. Les députés se sont rappelés à son bon souvenir en approuvant un amendement qui pourrait compromettre la promesse centrale du grand favori pour Downing Street : la sortie de l’Union européenne (UE) le 31 décembre « coûte que coûte », y compris sans accord (« no deal ») avec les Vingt-Sept.

Voté « avec 315 voix contre 274, le texte complexe ne s’oppose pas frontalement au no deal », mais à l’un des moyens caressés par M. Johnson pour y parvenir : suspendre le Parlement afin d’empêcher les députés d’entraver les décisions de l’exécutif. Contrairement à son adversaire Jeremy Hunt, l’ancien ministre des affaires étrangères envisage cette possibilité extrême, qui remettrait en cause le rôle central du Parlement dans le système politique britannique et impliquerait la reine, seule à même de déclarer la fin d’une session parlementaire.

Le texte approuvé jeudi, déposé conjointement par deux députés, le travailliste Hilary Benn et le conservateur Alistair Burt, est curieusement adossé à un projet de loi sur le rétablissement du gouvernement régional d’Irlande du Nord, suspendu depuis 2017 pour cause de désaccord entre le DUP et le Sinn Fein, les deux partis qui se partagent le pouvoir à Belfast en vertu de l’accord de paix de 1998.

L’amendement oblige le gouvernement à rendre compte aux députés tous les quinze jours, et cela jusqu’au mois de décembre, des progrès dans la négociation visant à remettre sur pied l’exécutif de Belfast. Il est en fait destiné à empêcher un gouvernement Boris Johnson de suspendre le Parlement de Westminster. La manœuvre, commencée la semaine passée par l’adoption d’un amendement proposé par le député conservateur proeuropéen Dominic Grieve, s’est précisée jeudi : chaque rapport du gouvernement sur l’Irlande du Nord devra être débattu par les députés dans les cinq jours de sa publication et pendant cinq jours, ce qui entrave de fait toute velléité de suspension.

Coup d’arrêt à la surenchère verbale

L’adoption d’un tel texte par une nette majorité constitue un avertissement d’autant plus sérieux pour M. Johnson que dix-sept députés conservateurs – dont la ministre de la culture, Margot James, démissionnaire – se sont rebellés alors que le gouvernement ne dispose théoriquement que de quatre voix de majorité. Quatre ministres de Theresa May, y compris le ministre des finances, Philip Hammond, ont manifesté leur sympathie pour le texte en s’abstenant. Certes, la rébellion est plus aisée contre un gouvernement qui vit ses derniers jours – le nom du successeur de Mme May doit être annoncé mardi 23 juillet. Certes, le vote de jeudi n’empêche pas un « no deal », auquel les députés hostiles n’ont pas trouvé de parade absolue. Mais l’événement donne un coup d’arrêt à la surenchère verbale à laquelle MM. Johnson et Hunt se livrent depuis un mois sur le « no deal » pour séduire les 160 000 adhérents du parti conservateur appelés à désigner le prochain premier ministre.

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