PG&E, la première faillite du réchauffement climatique

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La compagnie d’électricité, impliquée dans les incendies qui ont récemment ravagé la Californie, s’est mise en faillite le 14 janvier. Un précédent qui, explique Frédéric Joignot dans sa chronique, fait prendre conscience aux entreprises américaines de l’importance des enjeux climatiques.

Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 14h00 Temps de Lecture 3 min.

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La compagnie PG&E répare les dégâts causés par l’incendie qui a ravagé Paradise (Californie) en novembre 2018.
La compagnie PG&E répare les dégâts causés par l’incendie qui a ravagé Paradise (Californie) en novembre 2018. Elijah Nouvelage / REUTERS

Chronique. Les entreprises vont-elles enfin devenir « rationnelles » ? Vont-elles arrêter leurs folies à effet de serre maintenant qu’elles commencent à être sérieusement menacées par le réchauffement climatique ? C’est ce que suggère le Wall Street Journal, le grand quotidien économique conservateur, qui titrait en une, le 18 janvier : « PG&E. La première faillite liée au changement climatique, et probablement pas la dernière. » L’article sonne comme une mise en garde : « La faillite de PG&E pourrait marquer une étape importante dans le monde du business : la première grande victime du changement climatique dans les entreprises. Peu de gens s’attendent à ce que ce soit la dernière. »

La Pacific Gas & Electric est un géant du secteur énergétique, une société par actions surveillée par des régulateurs de l’Etat de Californie, fournissant gaz et électricité à 16 millions de gens. Nous en avons entendu parler en Europe ! En mal. C’était à la sortie de l’émouvant film de Steven Soderbergh, Erin Brockovich, seule contre tous (2000), avec Julia Roberts. Erin Brockovich est cette lanceuse d’alerte américaine qui a révélé dans les années 1990 la pollution de l’eau potable par du chrome hexavalent, cancérigène, déversé dans les nappes phréatiques d’Hinkley, Californie, par une usine de PG&E. Ce fut le combat de David – une mère divorcée de trois enfants, sans formation juridique – contre Goliath et son armée d’avocats. La suite est connue : Erin Brockovich intenta un recours collectif avec 600 familles, qui se solda par le versement d’une indemnité de 333 millions de dollars aux victimes.

Cette fois encore, la Pacific Gas & Electric affronte des familles en colère, à la suite des incendies meurtriers qui ont ravagé la Californie ces deux dernières années. Un procès climatique. 750 actions en justice, représentant 5 600 plaignants, ont été ouvertes après les conclusions des enquêteurs de l’observatoire des incendies Cal Fire : 17 des 21 feux de 2017 provenaient de négligences dans le réseau de PG&E (poteaux défaillants, zones non débroussaillées, etc.). Une ligne à haute tension mal placée semble être à l’origine de l’effroyable incendie qui a vu partir en fumée la ville de Paradise, en 2018, causant la mort de 86 personnes.

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