Ursula von der Leyen, une pro européenne au bilan controversé en Allemagne

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Avant de rebondir à Bruxelles, la nouvelle présidente de la Commission européenne a vu sa réputation se ternir peu à peu en Allemagne, en particulier lors de son passage au ministère de la défense.

Par Publié aujourd’hui à 05h29, mis à jour à 05h37

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Ursula von der Leyen, le 16 juillet au Parlement européen de Strasbourg.
Ursula von der Leyen, le 16 juillet au Parlement européen de Strasbourg. Jean-Francois Badias / AP

Si la Roche Tarpéienne est proche du Capitole, Ursula von der Leyen vient de démontrer que l’inverse est également vrai. Autrement dit que rien n’interdit à un dirigeant politique qui semblait proche de la disgrâce de jouir d’un inattendu retour en gloire. Ministre au bilan critiqué, à la probité contestée et à la popularité altérée, celle qui fut jadis considérée comme une prétendante sérieuse à la succession d’Angela Merkel donnait de plus en plus le sentiment, ces derniers temps, d’être sur un siège éjectable. La voici présidente de la Commission européenne, première femme à accéder à ce poste qui n’avait pas été occupé par un Allemand depuis Walter Hallstein (1958-1967).

En quittant Berlin pour Bruxelles, ville où elle est née et où elle a grandi jusqu’à l’âge de 13 ans à l’époque où son père était haut fonctionnaire européen, Ursula von der Leyen ne revient pas seulement en terrain connu. Fidèle de Mme Merkel, dont elle fut membre de tous les gouvernements depuis 2005, elle quitte aussi une scène politique dont elle fut, pendant une quinzaine d’années, l’une des figures les plus médiatiques mais aussi l’une des plus clivantes.

Elue au Parlement de Basse-Saxe en 2003, nommée dans la foulée ministre de la famille, des femmes et de la jeunesse, cette gynécologue de formation a d’abord connu une ascension politique fulgurante dans ce Land. En 2005, Angela Merkel, tout juste élue chancelière, lui confie le même portefeuille de la famille dans son premier cabinet. Il ne s’agit pas d’un ministère de premier plan, mais Ursula von der Leyen s’impose rapidement comme l’une des vedettes du nouveau gouvernement, sans craindre de se mettre à dos son propre parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), qui ne tarde pas à trouver cette mère de sept enfants passionnée d’équitation et de musique classique beaucoup trop moderne à son goût.

Bête noire des conservateurs allemands

Création de 500 000 places de crèche, mise en place d’un salaire parental permettant aux parents d’un bébé d’arrêter de travailler pendant quatorze mois tout en étant indemnisés à 67 % de leur salaire… En faisant voter des mesures encourageant les femmes à avoir des enfants sans sacrifier leur vie professionnelle, la ministre devient la bête noire des conservateurs, qui ne conçoivent pas le destin de la femme allemande hors du triptyque Kinder, Küche, Kirche (enfants, cuisine, église). « Von der Leyen transforme les femmes en machines à faire des enfants », accuse à l’époque l’évêque d’Augsbourg. Le congé parental ? « Un stage pour apprendre aux pères à changer les couches », ironise l’Union chrétienne-sociale (CSU), alliée de la CDU en Bavière.

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