Le populiste Han Kuo-yu remporte la primaire du Kouomintang à Taïwan

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Le candidat, inconnu il y a deux ans, surfe sur une vague de popularité impressionnante depuis son succès à la mairie de Kaohsiung, deuxième ville de Taïwan

Par Publié aujourd’hui à 10h29

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Han Kuo-yu, le maire de Kaohsiung, le 1er juin en marge d’un meeting durant la campagne de la primaire du parti Kuomintang (KMT) qu’il a remportée, comme annoncé le 15 juillet.
Han Kuo-yu, le maire de Kaohsiung, le 1er juin en marge d’un meeting durant la campagne de la primaire du parti Kuomintang (KMT) qu’il a remportée, comme annoncé le 15 juillet. DANIEL SHIH / AFP

Han Kuo-yu, 62 ans, le maire populiste de Kaohsiung, troisième ville de Taïwan, a remporté la primaire du Kouomintang, le parti d’opposition taïwanais. Il devrait être officiellement nommé pour représenter son parti à la présidentielle de janvier 2020 pour un duel face à la présidente actuelle de Taïwan, Tsai Ing-wen. Chômeur pendant douze ans après une première carrière politique avortée, Han est un politicien de terrain qui suscite autant les passions chez ses soutiens que le rejet chez ses adversaires, par ses sorties à l’emporte-pièce sur la place des femmes (à la maison) ou un rapprochement avec la Chine comme solution aux problèmes économiques de Taïwan.

Avec 44,8 % dans les sondages commandés par le Kouomintang pour décider du meilleur candidat, Han, presque inconnu il y a deux ans, a défait le fondateur du sous-traitant de l’électronique Foxconn et homme le plus riche de Taïwan, Terry Gou, avec une marge confortable. Novice en politique, Terry Gou pourrait être tenté de rester dans le jeu en se présentant comme indépendant. Une potentielle triangulaire qui ferait le jeu de la présidente sortante, Tsai Ing-wen, du Parti démocrate progressiste (DPP en anglais), pour l’instant en retard dans les sondages face à Han Kuo-yu.

La victoire de Han Kuo-yu confirme le phénomène politique qui l’entoure. Lors des municipales de novembre 2018, Han avait déjà défié les pronostics en s’imposant à Kaohsiung, une ville du sud « verte », la couleur du DPP, depuis vingt ans. Mais plus encore, sa campagne ponctuée de bains de foule et de réunions publiques rassemblant des dizaines de milliers de personnes a redonné des couleurs au KMT, en difficulté ces dernières années après sa cuisante défaite aux présidentielles et législatives de 2016. Le parti a repris le contrôle des trois quarts des grandes villes de l’île.

« Son discours anti-élites est efficace. Han a beaucoup de soutiens parmi les gens modestes », Ho Ming-sho, professeur

La recette du succès ? « Han est un populiste : il sait parler aux gens, répondre à leurs attentes concrètes », explique Ming-so Ho, professeur de sociologie à l’Université nationale de Taïwan. « Son discours anti-élites est efficace. Han a beaucoup de soutiens parmi les gens modestes, qui se sentent marginalisés : les petits propriétaires de magasins, les fonctionnaires, les retraités, qui n’ont pas vu leurs conditions de vie s’améliorer sous la présidence du DPP, ou celle du précédent président KMT. C’est pour cela que le slogan de Han : Nous allons faire fortune ! résonne dans ces milieux. » Reste à mener une campagne nationale pour le candidat face à une présidente sortante moins flamboyante, mais qui a prouvé son sérieux et sa détermination face aux menaces de la Chine.

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