Saisie de 95 kg : on vous dit tout sur la coke…

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Le prix n’est pas à la portée de tout le monde. N’est pas consommateur de coke qui veut. Pour cause Un gramme vaut dans les Rs 15 000 et une dose dans les Rs 3 000. Et, alors que les enquêteurs soupçonnent que la majorité des 95 kilos de cocaïne, estimés à Rs 1,4 milliard, saisis mercredi était destinée à l’exportation – ou la réexportation – il y a bien des gens chez nous qui «sniffent une ligne» ou qui «fument un coup». Qui sont-ils ? Des «gran palto» surtout…

D’ailleurs dans les milieux de l’Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU), la coke est appelée «la drogue des riches». Ceux qui en consomment sont pour la plupart des «gens de la haute», confie un limier. Il y a les «vieux» certes, mais aussi des jeunes issus de milieux aisés.

Car les rares fois où cette drogue dure a été saisie à Maurice, c’était lors de rave parties. «Kan nou’nn fer opérasion dan bann baz-la ki nou’nn gagn sa. Ek ki bann dimounn ki al sa bann party-la? Sé pa bann ti pov, lâche un officier de l’ADSU. La coke est surtout utilisée comme stimulant. Pou kapav kraz la nwit-la!» Il y a plusieurs façons de consommer la poudre blanche. Via les narines, pour commencer mais aussi en la fumant. Puis, «certains se l’injectent comme de l’héroïne, sous la paupière ou dans les gencives».

Iqbal, graphiste, et Ludovic, technicien dans une firme privée (prénoms d’emprunt), sont âgés de 28 et 32 ans respectivement. Ils ont déjà tenté l’expérience. Une chose est sûre : il est difficile de s’en procurer et cela ne coûte pas un sou. «Enn dose vann Rs 3 000 parla. Bizin pos plin pou asté li sa.»

Pourquoi dépenser autant d’argent pour une substance illicite et dangereuse ? «Pour planer. Parfwa, bizin enn pli bel nisa ki mas… To tann pri-la, to dir les to sey enn kout, bizin bon zafer. Mé nisa-la pa tro lwin ek bann lezot.»

Avec la saisie record de 95 kilos de cocaïne valant plus d’un milliard de roupies, les deux hommes sont unanimes à dire que la poudre blanche se fera plus rare sur le marché. Mais aussi que le prix grimpera en flèche. «Vo plis ki lor blan sa!»

Les chiffres selon l’ADSU

En 2017, quelque 500 g de cocaïne ont été saisis alors qu’en 2018, c’était entre 3 et 5 kg.

Quelle différence entre l’héroïne et la cocaïne ?

Comment différencier «l’héro» de la coke ? Selon le chef inspecteur de l’ADSU, Nawshad Mudhoo, l’héroïne est dérivée directement de l’opium à l’état pur. Qui, en laboratoire, devient de la morphine, largement utilisée comme sédatif. Quand il est à moitié synthétisé, l’opium devient de l’héroïne. «Très addictive, cette drogue était jadis utilisée pour traiter les personnes atteintes de troubles psychiatriques.» L’héroïne provient en majeure partie de l’Asie, du Pakistan et de l’Iran, entre autres.

La cocaïne, elle, est un dérivé de la plante appelée coca. Produite à partir des feuilles, elle est blanche à l’état pur. «C’est tout aussi addictif que l’héroïne et entraîne plusieurs complications.» La coke est surtout produite en Amérique du Sud.

Comment ça se passe à la douane ?

Plus c’est gros, plus ça passe. C’est ce qui se murmure à travers le pays depuis «LA» grosse saisie de cette semaine. Comment se fait-il que 95 kilos de coke soient passés entre les mailles du filet au port et à la douane ? Les filets sont-ils troués ? Les vérifications ne sont-elles que de la poudre aux yeux ?

Le Hoegh Antwerp, battant pavillon bahamien (NdlR, des Bahamas) a accosté le 4 juillet avec deux masses de fer qui allaient marquer l’histoire de Maurice : le premier tram du projet Metro Express. Mais également avec la plus grosse cargaison de cocaïne jamais saisie jusqu’ici chez nous. Si Mauricio a débarqué en fanfare, le JCB contenant la poudre blanche, a, elle, passé toutes les étapes en ce qui concerne les procédures établies au port.

Comment ça se passe ? Tout d’abord, un chauffeur conduit la tractopelle du navire et la gare à l’endroit réservé aux véhicules pour la première vérification. Un employé du port, en compagnie d’un représentant de l’agence/compagnie importatrice cochent les premières cases de la check-list.

Munis d’un document remis par l’agence ou la compagnie en question, les numéros de châssis et autres signes distinctifs du véhicule sont scrutés. Si tout se passe bien, le véhicule procède au département de livraison. Malgré le nom, ce n’est que bien après que le client pourra prendre possession de son véhicule.

Dans ce département, le représentant de l’agence soumet un document émis par l’expéditeur du véhicule. Les informations telles que la marque, le prix, entre autres, doivent concorder avec les documents en possession des employés de «livraison».

Ensuite, ce sont les douaniers qui entrent en jeu. Jusque-là, le véhicule pouvait contenir de la drogue, des explosifs ou des voyageurs clandestins sans que personne ne s’en soucie ou ne le sache. Les douaniers, eux, vérifient les véhicules de fond en comble. Sous le capot, dans les portières, entre les roues… Il arrive même qu’ils démontent les sièges. Que s’est-il donc passé avec le JCB ? «Vous savez, ils ne font pas toujours très attention. Avec les conteneurs, c’est pareil…» avoue une source interne, sans donner de détails. Est-ce que les filets de la douane sont donc troués ? L’enquête le dira…

Le JCB dans tout ça ?

Pourquoi les trafiquants ont-ils choisi un JCB pour transporter les 95 kilos d’héroïne ? «À ce stade nous ne pouvons le dire, étant donné que les commanditaires n’ont pas encore été retracés (NdlR, à samedi 13 juillet).»

Cependant, poursuit notre source au sein de l’ADSU, pour éviter de se faire prendre, les trafiquants doivent innover à chaque fois. «Zot evolié ek létan. C’est peut-être bien la première fois que l’on entend parler de JCB. Peut-être est-ce parce que les parties ‘internes’ sont plus difficiles d’accès

Par ailleurs, il y a eu des cas où de la drogue a été retrouvée dans des amortisseurs. Dans le cas de Navind Kistnah, la drogue avait été découverte dans des cylindres. «Chaque cas est souvent unique en son genre, surtout en ce qui concerne de grosses saisies


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Lexpress

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